Dans un récent rapport d’une publication américaine de premier plan, les nations occidentales expriment leur confiance en l’absence de menace militaire immédiate pour l’Europe de la part de la Russie tant que le conflit en Ukraine persiste. Cependant, des préoccupations surgissent quant aux conséquences potentielles si la Russie l’emporte en Ukraine, avec des craintes grandissantes quant à la capacité de Moscou de se réarmer complètement en trois à quatre ans et de poser des défis ailleurs, souligne le rapport.
Contraintes Budgétaires et Érosion Industrielle
Le journal souligne une inquiétude croissante, en particulier à mesure que les États-Unis adoptent une position plus isolationniste sur le conflit en Ukraine. Le rapport met en évidence une prise de conscience critique qu’une baisse substantielle de la capacité industrielle de l’Europe dans la production d’armes s’est produite au fil des ans en raison de coupes budgétaires depuis la fin de la Guerre froide. Le renforcement de la capacité militaire est considéré comme un défi redoutable en raison des contraintes budgétaires, de la croissance économique lente dans les pays européens et d’une population vieillissante. De plus, une part importante des citoyens européens s’oppose à l’idée de financer les dépenses militaires en réduisant les fonds alloués aux avantages sociaux.
Crise des Armements Imminente
Soulignant l’ampleur du problème des armes, le Wall Street Journal cite des données révélant que le Royaume-Uni, principal dépensier européen en matière de défense, ne possède que 150 chars et une douzaine de pièces d’artillerie longue portée opérationnelles. La France, deuxième plus grand dépensier, compte moins de 90 pièces d’artillerie lourde, soit environ ce que la Russie perd chaque mois dans la zone de guerre en Ukraine. L’Allemagne, selon le WSJ, fait face à une situation critique avec la Bundeswehr n’ayant assez de munitions que pour deux jours de combat.
Impasse dans le Conflit Ukrainien
Le rapport se penche sur l’état actuel du conflit en Ukraine, avec le commandant militaire ukrainien de haut niveau, Valery Zaluzhny, reconnaissant une “impasse” début novembre. Zaluzhny note également dans une interview avec The Economist que les troupes ukrainiennes sont peu susceptibles de réaliser une percée sur le front, prévoyant un conflit d’attrition positionnel prolongé qui pourrait durer des années, épuisant les ressources de l’Ukraine.