Après sept années de construction, l’Algérie a célébré l’inauguration officielle de la Grande Mosquée d’Alger, désormais la plus grande mosquée d’Afrique et la troisième plus grande au niveau mondial. La structure monumentale, située sur la côte méditerranéenne, détient le titre du minaret le plus haut du monde et d’une vaste salle de prière pouvant accueillir 120 000 fidèles.
Caractéristiques impressionnantes et merveille architecturale
La Grande Mosquée d’Alger, également connue sous le nom de Djamaa El-Djazair, s’étend sur près de 70 acres et présente des designs complexes avec des influences arabes et nord-africaines. Construite au coût de 898 millions de dollars, la mosquée comprend des éléments remarquables tels qu’une plateforme d’atterrissage d’hélicoptères et une bibliothèque pouvant abriter jusqu’à un million de livres. La firme architecturale allemande KSP Engel a conçu la mosquée, la construction étant supervisée par une entreprise chinoise détenue par l’État.
Retards et controverses
Malgré son ouverture pour les prières en 2020, l’inauguration officielle a été retardée en raison de la pandémie de Covid-19. La cérémonie a eu lieu le mois dernier, dirigée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, juste à temps pour le mois sacré du Ramadan. Les retards n’étaient pas seulement liés à la pandémie, mais aussi aux controverses entourant la construction de la mosquée.
La Grande Mosquée d’Alger a été initialement conçue par l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika comme un projet de legs nommé “Mosquée Abdelaziz Bouteflika”. Cependant, la vision de Bouteflika a été critiquée, qualifiant le projet de “projet de vanité”. Après deux décennies au pouvoir, il a démissionné en 2019 au milieu de manifestations de masse, entraînant d’autres retards et un changement de nom pour la mosquée.
Soupçons de corruption et mécontentement public
La construction de la mosquée, ainsi que d’autres projets à grande échelle, a fait l’objet d’allégations de corruption pendant l’ère Bouteflika. Des pots-de-vin présumés aux entrepreneurs, ensuite versés à des fonctionnaires, ont attisé le mécontentement public. Les critiques ont soutenu que les fonds alloués à la mosquée auraient pu être mieux utilisés, suggérant la construction d’hôpitaux comme une priorité plus pressante.