Kevin Dourbecker, un pongiste de 34 ans, va participer à ses troisièmes Jeux Paralympiques après les éditions de 2012 à Londres et 2016 à Rio de Janeiro. A 34 ans, le Francilien espère décrocher une médaille aux Jeux Paralympiques de Paris cet été. Le Parisien Matin s’entretient avec lui.
Troisièmes jeux paralympiques pour Kevin Dourbecker
Dans quelques semaines fin juillet, les Jeux Olympiques de Paris vont ouvrir leurs portes suivis des Jeux Paralympiques qui débuteront le 28 août et se clôtureront le 8 septembre prochain. Tous les athlètes français ne rêvent que d’autre chose lors de la compétition, remporter une médaille à domicile et entrer dans l’histoire des Jeux et du sport tricolore.
C’est le cas de Kevin Dourbecker qui va connaître ses troisièmes Jeux Paralympiques après ceux de 2012 et 2016. Le pongiste qui a commencé le tennis de table à 12 ans dans un club à Noisiel (Seine-et-Marne) puis le handisport à 17 ans, représentera à nouveau la France. Kevin Dourbecker est atteint d’un handicap physique au niveau des membres inférieurs. “Avec mon handicap, le football devenait dangereux notamment à cause des tacles. Il y a avait une table de ping-pong là où j’étais. J’ai commencé à jouer et j’ai accroché. Aujourd’hui, cela fait plus de 20 ans que je joue”, confie Kevin.
Après une longue phase de qualification démarrée en janvier 2023, Kevin Dourbercker a dû batailler dans le monde entier par le biais de tournois au Brésil, Singapour, mais aussi en Egypte et aux Etats-Unis, pour se qualifier pour les JO. “Cela a été une qualification difficile à aller chercher. J’espère ne pas croiser deux ou trois joueurs sur mon chemin à Paris”, poursuit le sportif.
Mi-avril, une première liste de 14 noms a été officialisée pour les Jeux Paralympiques. En plus de Kevin sélectionné, treize autres parapongistes iront à Paris. Aussi, Thu Kamkasomphou, Fabien Lamirault, Florian Merrien, Maxime Thomas, Esteban Herrault, Stéphane Messi, Clément Berthier, Thomas Bouvais, Lucas Didier, Matéo Bohéas, Alexandra Saint-Pierre, Léa Ferney et Lucas Édouard Créange ont également leurs tickets.
Au total avec les wild-card et les derniers tournois de qualification, la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT) espère aligner 19 parapongistes. Les épreuves de para tennis de table auront lieu du 29 août au 7 septembre 2024 à l’Arena Paris Sud. Avant cette troisième participation olympique, le natif de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) était 13e au classement mondial en août dernier et enfin 10e il y a deux mois.
Kevin Dourbecker – Le Francilien rêve d’une médaille aux Jeux Paralympiques de Paris 2024
Parallèlement au tennis de table, Kevin Dourbecker est téléconseiller à la Caisse nationale de l’Assurance Vieillesse. Pour permettre au sportif de haut-niveau de continuer à performer dans son sport, son entreprise a signé une convention avec l’Agence nationale du Sport et la Fédération Française Handisport pour permettre à son salarié de concilier son métier et le tennis de table. “Je tenais à remercier mon employeur pour le soutien depuis deux ans. Sans vous rien n’aurait été possible”, a salué le sportif de haut niveau sur ses réseaux sociaux.
Le sportif peut aussi compter sur le soutien de son sponsor Wijin, une entreprise bretonne spécialisée dans le développement informatique et la création de logiciels.Au niveau sportif, Kevin Dourbecker a fait un passage en Bretagne avec deux saisons à Rennes où il entraînait les filles en Pro B. Une équipe féminine qu’il a maintenue à l’issue de la saison. Depuis, il a fait son retour en île-de-France au Club Sportif de Noisy-le-Grand Tennis de Table après l’expérience au CPB Rennes et des débuts au Vlan tennis de table de Noisiel.
Le sportif de 34 ans est aussi sollicité pour intervenir lors de conférences pour partager son parcours de pongiste de haut niveau, mais aussi parler du thème du handicap. Aussi, Air France, CBRE, Mazars ou encore le Peninsula ont pu notamment écouter les paroles de Kevin.
La meilleure performance aux Jeux Olympiques du sportif de 34 ans est un 8e de finale en 2012 et en 2016. Une compétition que vise le multi-médaillé, qu’importe le métal.
“C’est la seule compétition où je n’ai pas eu de médailles. Je vise une médaille à Paris. C’est mon rêve d’en décrocher une durant ces Jeux”, assure Kevin. En effet, le Francilien a à son actif, plusieurs titres de champion de France (2013, 2016, 2017, 2024) mais aussi une médaille de bronze aux championnats du Monde en 2017.