Alors que la communauté juive célébrait le premier jour de Hanouka à Bondi Beach, deux hommes armés un père et son fils selon les premiers éléments de l’enquête ont ouvert le feu sur les participants.
On compte au moins quinze morts, dont un enfant, et plus de quarante blessés. L’attaque a été immédiatement qualifiée d’antisémite et terroriste par les autorités australiennes. Dans un pays où les violences armées sont rares depuis des décennies, le choc est immense.
Parmi les victimes figure un ressortissant français. À Paris, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête et les autorités ont renforcé la vigilance autour des lieux de culte juifs.
L’Australie sous le choc après l’attaque de Bondi Beach
Le Premier ministre australien Anthony Albanese dit que cette attaque est spécifiquement « ciblée contre la communauté juive », et que c’est un acte « purement maléfique ». Il a promis un durcissement des lois sur les armes et un renforcement des dispositifs de lutte contre l’antisémitisme.
Des hommages spontanés ont été organisés à Bondi Beach et les forces de l’ordre ont accru leur présence autour des synagogues, écoles et centres communautaires.
Pour Netanyahu, il y a un coupable politique
Quelques heures à peine après l’attentat, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris la parole pour directement mettre en cause Anthony Albanese, qu’il accuse d’avoir créé un climat favorable à l’antisémitisme en reconnaissant récemment l’État de Palestine.
Cette décision diplomatique aurait « encouragé les ennemis d’Israël » et mis en danger les Juifs australiens. Il affirme avoir alerté Canberra dès le mois d’août, dans une lettre restée sans réponse.
Début août, Anthony Albanese annonçait en effet que l’Australie reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Une décision motivée par la recherche d’une solution à deux États, qu’Albanese qualifiait de « meilleur espoir pour briser le cycle de violence au Moyen-Orient ».
Le Premier ministre australien avait alors dénoncé sans détour la politique du gouvernement israélien qu’il voyait comme l’expansion des colonies, des violences en Cisjordanie, des menaces d’annexion et des propositions de déplacements forcés de populations palestiniennes. Il prenait soin, dans le même temps, de réaffirmer son attachement à la sécurité du peuple israélien.
Israël avait affirmé que la décision australienne était « honteuse ». La France avait essuyé des critiques similaires quelques jours plus tôt, Benjamin Netanyahu allant jusqu’à accuser Paris de « récompenser le terrorisme ».
Plusieurs pays occidentaux, dont le Canada, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont tout de même souhaité reconnaître à leur tour l’État palestinien.


