Alors que la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique, COP28, débute ce jeudi à Dubaï, des inquiétudes sont exprimées quant à l’impact potentiel des conflits mondiaux, en particulier en Ukraine et à Gaza, sur les délibérations de la conférence. Une organisation non gouvernementale dédiée à la construction de la paix met en garde contre le risque de déviation de l’attention et des dommages aux intérêts de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique.
Menace sur la Diplomatie Climatique
L’analyste principal du Groupe International de Crise, Nazanine Moshiri, souligne les défis auxquels font face les négociateurs africains pour protéger la diplomatie climatique des guerres en cours et des distractions économiques. Il est impératif de s’assurer que les nations plus riches donnent la priorité au bien commun et honorent les engagements passés envers l’Afrique lors des conférences COP. Le risque que les intérêts politiques l’emportent sur les engagements climatiques reste une préoccupation majeure.
Appel Urgent de l’Afrique pour l’Action Climatique
La Banque Africaine de Développement (BAD) prend la parole lors de la COP28, visant à générer des fonds pour l’action climatique et mettre en lumière les demandes de l’Afrique en faveur d’engagements forts de la part des nations riches. La BAD annonce le lancement de plusieurs initiatives d’action climatique, soulignant le besoin critique de collaboration et de soutien financier. L’échec à obtenir ces engagements pourrait être catastrophique pour le continent, avertit Moshiri.
Adaptation et Résilience Cruciales pour l’Afrique
Dans le but de faire face aux impacts du changement climatique en Afrique, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, se concentre sur la mobilisation de fonds et de partenariats pour la Facilité d’Assurance des Risques Climatiques en Afrique pour l’Adaptation (FARCAA). Moshiri souligne l’importance de donner la priorité à l’adaptation et au Fonds de Perte et Dommage, mettant en évidence le déficit annuel de 41,3 milliards de dollars pour atteindre les 52,7 milliards de dollars nécessaires chaque année pour les mesures d’adaptation en Afrique d’ici 2030. Les catastrophes liées au climat touchent de manière disproportionnée les populations vulnérables, en particulier les enfants et les femmes, soulignant l’urgence d’une action climatique efficace.