Dans la nuit de lundi à mardi s’est terminé le grand tournoi qui réveille les États-Unis durant le printemps: « la March Madness ». Ce tournoi à élimination directe oppose les meilleures équipes universitaires du pays pour 3 semaines de folie. C’est un rendez-vous qui attire l’engouement et où l’ambiance y est toujours aussi électrique !
Cette année, les hostilités de March Madness se sont conclues avec la finale masculine du tournoi dont une victoire assez large de Uconn qui était opposée à l’université de Purdue. Une finale qui a permis aux nombreux fans de basketball de découvrir les futurs espoirs du ballon rond. Mais attention, ce n’est pas chez les hommes que l’engouement était le plus grand ! En effet, pour la grande finale féminine, les femmes ont battu des records d’audience.
Finale féminine de la March Madness: talent individuel vs talent collectif
Dimanche soir, dans la ville texane de Dallas, s’est déroulée la grande finale féminine de la March Madness. Lors de cette soirée, les filles de Louisiana State (LSU) étaient opposées à celles d’Iowa et sur le papier, on retrouvait la jeune superstar, Caitlin Clark. En demi-finale, elle avait inscrit 41 points pour emmener son équipe en finale, une performance exceptionnelle.
Et en finale, la joueuse va remettre ça ! Elle va inscrire 30 points dont 5 paniers à trois points primés. Un exploit une fois de plus, mais qui ne sera pas suffisant pour faire tomber l’équipe adverse. La rencontre se terminera sur une victoire de LSU (102-85), il aura fallu un effort collectif des joueuses de LSU pour venir à bout d’Iowa, dénouement qui montre bien que le talent personnel ne suffit pas dans un sport où le collectif prime.
Mais Caitlin Clark peut se consoler. Car en plus d’être pleine de talent et promise à un avenir radieux au sein de la WNBA (équivalent de la NBA mais pour les femmes), elle a été sacrée meilleure joueuse universitaire de la saison et a battu le record du nombre de points inscrits dans un tournoi NCAA (191 points). Caitlin Clark n’a donc pas à rougir de cette soirée, d’autant plus qu’elle pourrait disputer une dernière saison universitaire, l’occasion pour elle de tout rafler.
Malgré une victoire assez large de LSU, le match semble avoir été une vraie réussite, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Finale de la March Madness féminine: record d’audience
Avant de revenir sur l’audience historique enregistrée lors de ce match, il faut noter que les plus grandes stars de la NBA ont elles aussi totalement validé le match. À l’image de Dirk Nowitzki, la légende de Dallas, le joueur était assis au premier rang. Autre star enjouée par l’événement, Lebron James, le joueur des Los Angeles Lakers n’a pas manqué d’être derrière sa télé pour suivre cette magnifique rencontre.
Les stars avaient donc déjà validé l’événement mais est-ce que le public était du même avis ?
Sans suspense, vous l’aurez compris, la rencontre de March Madness a fait l’unanimité. Et même plus que ça, le match a recueilli une audience historique. Au-delà des 19 482 personnes présentes sur place, ce sont presque 9,9 millions de téléspectateurs en moyenne qui ont suivi, derrière leurs écrans la rencontre. ESPN, le diffuseur du match, a même relevé un pic à 12,6 millions de téléspectateurs au cours de la confrontation.
Alors, pour vous donner un aperçu de l’ampleur de ces chiffres de March Madness, l’ancien record d’audience datait de 2002 avec 5,6 millions de téléspectateurs. Pour la finale de l’année dernière, l’audience tournait autour de 4,8 millions, un bond de 89% d’audience !
Ce bond d’audience est historique puisqu’il bat des records au-delà du basketball universitaire féminin. En effet, aucune rencontre de basket, filles et garçons confondus, universitaires ou professionnels, n’a enregistré un tel score depuis 2019. Encore mieux, si l’on cumule l’audience de ABC et ESPN, on obtient 18,7 millions de téléspectateurs, une audience qui dépasse celle de la coupe du monde masculine de football haute de 16,78 millions de téléspectateurs pour le diffuseur anglais Fox.
Et à l’arrivée, la finale NCAA 2024 restera comme la rencontre de basketball universitaire la plus regardée chez les femmes, ce qui est de bon augure pour les femmes qui voient souvent leurs matchs être moins médiatisés que ceux des hommes !
L’avenir du basketball féminin aux États-Unis
Ce pic d’audience de March Madness montre à quel point le basketball féminin se développe aux États-Unis, et c’est une bonne nouvelle car la WNBA qui est beaucoup moins médiatisée que la NBA, véritable référence du basketball aux États-Unis et dans le monde.
Pourtant, un récent concours à trois points entre le joueur NBA, Stephen Curry et la joueuse WNBA, Sabrina Ionescu a permis de créer un lien entre les deux ligues, reste à voir si cette relation perdurera.
Dans tous les cas, pour ce qui est du tournoi NCAA chez les filles, l’engouement est plus que présent. Les droits TV pour l’année prochaine devraient d’ailleurs être renégociés, on parle d’une somme de 85 millions de dollars, contre 6 millions aujourd’hui.
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