Mercredi dernier, plusieurs lycées des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d’Oise ont été la cible de menaces terroristes. Ces menaces ont été diffusées via l’espace numérique de travail (ENT), accessible aux élèves, aux enseignants et aux parents.
Depuis lors, des menaces d’attentats terroristes, accompagnées de vidéos de décapitation, ont été envoyées aux différents établissements de la région parisienne. La Région Île-de-France a déclaré jeudi que “cinquante” établissements étaient concernés par ces messages, une situation préoccupante qui a été rapidement prise au sérieux.
La brutalité des messages a été particulièrement frappante. Des menaces telles que “J’ai mis du C4 partout dans le lycée et dans les classes” ou “Je décapiterai tous vos corps” ont été envoyées dans plusieurs lycées, suscitant une vive inquiétude.
Ces menaces terroristes ont été clairement identifiées, certaines accompagnées de vidéos explicites montrant des méthodes d’exécution et des références religieuses extrémistes.
Le piratage de l’ENT par hameçonnage a été identifié comme le moyen par lequel ces menaces ont été diffusées. Des mails frauduleux ont été envoyés aux lycéens d’Île-de-France, les redirigeant vers un faux site internet ressemblant à l’ENT, où ils ont été confrontés à des menaces à caractère terroriste.
Suite à ces événements, l’accès à l’ENT francilien a été temporairement suspendu pour des raisons de sécurité.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour identifier les auteurs de ces actes. Le ministère de l’Éducation nationale a également condamné fermement ces menaces et a promis des mesures de soutien psychologique pour les personnes ayant été exposées aux contenus choquants.
Par ailleurs, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les lycées concernés. La préfecture des Yvelines a annoncé la mise en place d’une surveillance statique des lycées et des patrouilles de police plus fréquentes dans les environs.
En réponse à ces cyberattaques, une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires s’est tenue jeudi après-midi sous la direction du Premier ministre Gabriel Attal.
Des menaces de cyber-attaques qui ne passent pas inaperçues
Après que des milliers d’élèves franciliens et leurs parents aient reçu des menaces d’attentat à l’explosif, le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé jeudi 21 mars les grandes lignes d’un plan visant à sécuriser les établissements “à risque”.
Au lycée Jean-Pierre Vernant à Sèvres (Hauts-de-Seine), la présence policière est renforcée et des contrôles systématiques des sacs sont effectués. Une vigilance maximale est maintenue vendredi 22 mars, suite aux menaces d’attentat à l’explosif proférées à l’encontre d’une cinquantaine d’établissements franciliens. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis de poursuivre les auteurs et de combattre toute forme de violence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des écoles.
Lors d’une allocution jeudi, suite à l’envoi des menaces à des milliers d’élèves et de leurs parents, Gabriel Attal a exprimé son désir “d’identifier les établissements les plus exposés et de fournir une réponse adaptée à chacun d’entre eux”. À ce jour, entre 150 et 200 établissements sont concernés, a précisé le Premier ministre. Aucun engin explosif n’a été découvert jusqu’à présent et la piste terroriste n’a pas été confirmée.
Une analyse de ces récentes menaces
La radicalisation et l’extrémisme, notamment religieux, représentent une menace croissante dans de nombreuses sociétés. Les individus radicalisés peuvent être influencés par des discours haineux et violents, les poussant à commettre des actes terroristes pour défendre leurs idéologies.
L’un des grands exemples d’un tel extrémisme dans le cadre d’une école est celui de Samuel Paty. L’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie en région parisienne, a profondément choqué la France et le monde entier. En octobre 2020, Paty a été décapité par un terroriste islamiste après avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Cet acte barbare a suscité une vague d’émotion et de solidarité en France, mettant en lumière les défis liés à la lutte contre le terrorisme et à la préservation des valeurs républicaines, notamment la liberté d’expression et la laïcité.
L’utilisation de méthodes de piratage informatique pour envoyer des menaces d’attentat soulève des préoccupations quant à la sécurité des systèmes informatiques des établissements scolaires. La vulnérabilité de ces systèmes peut permettre à des individus malintentionnés de perturber le fonctionnement des écoles et de semer la panique parmi la population.
De même, les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la diffusion et l’amplification des menaces d’attentat. Les informations circulent rapidement sur ces plateformes, ce qui peut contribuer à propager la peur et l’anxiété au sein de la population.
Face à ces menaces, les autorités doivent réagir de manière rapide et efficace pour garantir la sécurité des élèves et du personnel enseignant. Cela peut impliquer la mise en place de mesures de sécurité renforcées, des enquêtes approfondies pour identifier les auteurs des menaces, ainsi que des actions de prévention et de sensibilisation contre la radicalisation et l’extrémisme.