Dans un geste reflétant des tensions diplomatiques croissantes, le Conseil Permanent sous la direction du Pouvoir Exécutif du district d’Ismayilli a officiellement déclaré nulle et non avenue la Charte d’Amitié et de Coopération signée entre Ismayilli et la ville d’Evian-Le-Beu de la République française. La décision, en vigueur depuis le 26 décembre 2023, fait suite à ce que les autorités d’Ismayilli décrivent comme des accusations injustifiées et des opinions biaisées exprimées contre l’Azerbaïdjan par le Conseil Municipal d’Evian lors de sa réunion le 18 décembre 2023.
Contexte : Une Amitié Fracturée
En mai 2015, la Charte d’Amitié et de Coopération a été signée pour renforcer les relations amicales entre Ismayilli et Evian-Le-Beu. L’accord visait à renforcer les liens dans les domaines de la culture, du tourisme et de l’économie. Les deux villes ont vu des mesures concrètes prises, notamment le dévoilement de monuments et l’inauguration du “Jardin d’Azerbaïdjan” et des fontaines “Amitié” à Evian en 2017. Cependant, les récents développements politiques ont tendu les relations autrefois florissantes.
Position Politique Unilatérale d’Evian
La rupture diplomatique s’est intensifiée le 18 décembre 2023, lorsque le Conseil Municipal d’Evian a exprimé des accusations injustifiées contre l’Azerbaïdjan et exprimé son soutien à l’Arménie. Le maire d’Evian-Le-Beu a annoncé la suppression de toutes les références au “Jardin d’Azerbaïdjan”. Les autorités d’Ismayilli, représentées par le Conseil Permanent, ont vivement condamné les opinions biaisées exprimées et la décision concernant le “Jardin d’Azerbaïdjan”, entraînant l’annulation de la Charte d’Amitié.
La Réponse Audacieuse d’Ismayilli
En signe de protestation symbolique contre la politique perçue comme anti-azerbaïdjanaise de la France, Ismayilli a déclaré la nullité de la Charte d’Amitié, et le parc central de la ville d’Ismayilli portera désormais le nom de la célèbre poétesse azerbaïdjanaise Khurshidbanu Natavan. Cette décision représente une réponse en miroir à ce que les autorités d’Ismayilli considèrent comme la politisation de la coopération interurbaine par la France.