Les Finances Publiques : Un dépassement important du déficit en 2023, les préoccupations des citoyens semblent être ailleurs, notamment axées sur le pouvoir d’achat et la protection de l’environnement. Les mesures d’austérité annoncées suscitent cependant une inquiétude croissante, en particulier chez les classes moyennes qui craignent de devoir supporter les conséquences économiques.
Les Finances Publiques ne s'améliorent pas.
Finances publiques en danger : Un important dérapage du déficit budgétaire Après l’annonce d’un déficit public estimé à 5,5% du PIB pour l’année 2023, contre les 4,9% initialement prévus par le gouvernement, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici a alerté.
Les récents chiffres révélant sur le déficit public de la France soulignent un défi économique majeur pour le pays. Selon Pierre Moscovici, ce dérapage est qualifié d’important et très, très rare. Cette situation suscite des inquiétudes quant à la gestion des finances publiques et à la nécessité de revoir les politiques économiques actuelles.
En 2023, le déficit public des finances publiques a atteint 5,5 % du PIB, dépassant l’attente initiale du gouvernement qui était de 4,9 %. Pierre Moscovici note que cet écart n’est pas totalement inédit, mais exceptionnellement rare. Il estime que les prévisions du gouvernement ne sont pas insincères, mais plutôt trop optimistes.
Cela souligne l’urgence de revoir la trajectoire budgétaire du pays et de faire preuve de transparence envers les citoyens sur les dépenses publiques. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire réaffirme son intention de ramener le déficit budgétaire en dessous de 3% d’ici 2027, tandis que Moscovici a souligné que cet objectif est “atteignable, mais tendu”.
Dans le même temps, les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement, telles que les coupes budgétaires sévères et les mesures d’austérité, suscitent des inquiétudes quant à leur impact sur la croissance économique et le bien-être social. On peut donc se demander si ces mesures sont réellement efficaces pour réduire le déficit public ou si elles ne risquent pas d’aggraver la situation économique et sociale du pays.
Il est clair que la gestion du déficit public de la France nécessite une approche équilibrée qui combine des mesures de discipline budgétaire avec des investissements ciblés dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’innovation. Elle nécessitera également un dialogue ouvert et transparent entre le gouvernement, les institutions financières et la société civile afin de trouver des solutions durables pour assurer la stabilité économique et le bien-être de tous les citoyens.
Les Finances Publiques - Un sujet auquel les Français ne s'intéressent pas plus que cela.
Une estimation récente publiée par l’Insee indique que l’écart entre les recettes et les dépenses de la France, appelé déficit public, atteindrait 154 milliards d’euros, représentant ainsi 5,5 % du PIB en 2023. Cette valeur dépasse les prévisions gouvernementales qui tablaient sur 4,9 %. Bien que ce constat suscite une inquiétude croissante chez les Français, ces derniers semblent accaparés par d’autres préoccupations.
Selon un sondage Elabe pour l’Institut Montaigne, les femmes semblent être plus préoccupées (88 %) que les hommes (82 %) par la situation économique du pays. Sur la plateforme de débat d’Ouest-France, une majorité de répondants (80 %) expriment leur inquiétude face au dépassement du déficit public. Certains lecteurs justifient cette situation par les dépenses engendrées par les aides liées à la pandémie de Covid-19, tout en soulignant la nécessité de faire des choix difficiles.
Depuis 1973, la France présente un déséquilibre dans ses Finances Publiques. Les finances publiques, les dépenses de l’État, englobant le financement des ministères, les prestations sociales et le remboursement des intérêts de la dette, dépassent les recettes provenant de la TVA, des impôts sur les sociétés, des impôts sur les revenus, et des taxes sur les carburants. Cet écart, intégrant également les comptes de la sécurité sociale et des collectivités locales, est ce que l’on nomme le déficit public. Initialement prévu à 4,9 % du PIB, ce déficit a été revu à la hausse à 5,5 % en 2023 par l’Insee.
Pourtant, malgré cette situation, l’étude Fractures Françaises indique que les Français ne considèrent pas le niveau de la dette et des Finances Publiques comme une préoccupation majeure. Ce sujet n’arrive qu’en huitième position dans leurs préoccupations, bien après des thématiques telles que le pouvoir d’achat, la protection de l’environnement ou l’avenir du système social.
Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études France de l’Institut Montaigne, estime que le désintérêt des Français pour les finances publiques découle du manque d’intérêt des politiques pour ces questions.
Les mesures exceptionnelles prises pendant la pandémie, comparables aux crédits immobiliers à taux bas pour les ménages, ont permis à l’État de s’endetter à moindre coût afin de soutenir l’économie. Cependant, cette facilité d’accès aux fonds publics a rendu difficile la mobilisation de l’opinion publique en faveur d’économies ultérieures, comme le souligne Lisa Thomas-Darbois.
Récemment, le gouvernement a durci le ton, annonçant la nécessité de trouver 10 milliards d’euros d’économies en 2024, avec une perspective probable de 20 milliards supplémentaires en 2025. Cette perspective a renforcé l’inquiétude des Français, conscients que ces annonces engendreront des perdants. Un sondage Elabe montre une nette hausse de l’inquiétude des Français concernant la dette publique, enregistrant une augmentation de 9 points par rapport à juin 2023. Cette inquiétude est particulièrement marquée chez les employés, les ouvriers et les professions intermédiaires.
Alors que des études indiquent que les mesures fiscales et d’aides exceptionnelles ont davantage bénéficié aux ménages les plus aisés, les catégories intermédiaires craignent de devoir supporter les contributions économiques pour réduire le déficit. Malgré cela, une majorité de Français estime qu’il est urgent de réduire la dette publique, notamment parmi les classes moyennes qui ressentent plus fortement cette nécessité.
Les Français expriment également des suggestions quant aux postes de dépenses à réduire pour maîtriser le déficit public, notamment les allocations familiales, le numérique et le chômage. En parallèle, améliorer les recettes, notamment par le biais de la TVA, nécessite de restaurer la confiance des ménages pour les inciter à consommer davantage.
Le dépassement du déficit public et les ajustements budgétaires annoncés alimentent une inquiétude croissante chez les Français. Ces derniers, bien que conscients de la nécessité de réduire la dette publique, redoutent les conséquences sociales et économiques que cela pourrait engendrer. Seuls les experts, comme Malika Sorel, critiquent ouvertement la politique budgétaire de la France
Auteur / autrice
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Hazal Köse est diplômée en 2023 de la licence en Langue et Littérature Françaises. Elle a également suivi une mineure en langue et littérature anglaise et a obtenu un diplôme de premier cycle en Médias et Communication. Depuis le début de ses études, elle a acquis de l'expérience en stage dans diverses institutions publiques, organisations non gouvernementales et think tanks. Elle parle turc, anglais et français.
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