La Commission européenne a identifié la France, ainsi que la Belgique, la Finlande et la Croatie, comme l’un des quatre pays “à risque” de violer les règles budgétaires de l’UE en raison de dépenses excessives l’année prochaine. Dans son examen semestriel des trajectoires budgétaires, la Commission a également signalé que l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, la Lettonie, Malte, les Pays-Bas, le Portugal et la Slovaquie ne sont pas “entièrement conformes” aux réglementations stipulées.
La Commission Appelle à des Mesures pour la Conformité Budgétaire
Lors d’une conférence de presse, le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a souligné que les États membres avertis doivent prendre les mesures nécessaires pour respecter les limites prescrites pour le bloc européen. Les alertes font partie de l’évaluation régulière de Bruxelles des plans budgétaires pour l’année 2024, visant à maintenir la discipline budgétaire dans les 20 pays de la zone euro.
Pas de Menace Immédiate pour la Stabilité Financière, Déclare la Commission
Malgré les avertissements, la Commission européenne a affirmé qu’elle ne perçoit aucune menace imminente pour la stabilité financière. Le ministère français des Finances a répondu, exprimant sa confiance dans son plan de réduction du déficit public, affirmant qu’il est “sur la bonne voie” pour passer de 4,4 % du PIB à l’objectif communautaire de 3,0 % d’ici 2027. Le ministère a souligné l’importance de prendre en compte les projections de croissance revues à la hausse pour la France dans ce contexte.
Les Règles Budgétaires de l’UE Prêtes à Revenir en 2024
Les règles budgétaires de l’UE, connues sous le nom de Pacte de croissance et de stabilité, ont été temporairement suspendues au début de 2020 pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Cette mesure, prolongée jusqu’à la fin de 2023 en raison des répercussions de la guerre en Ukraine, prendra fin le 1er janvier 2024, date à laquelle les règles seront rétablies. Le pacte actuel stipule que la dette publique d’un pays ne doit pas dépasser 60 % du PIB et que les déficits nationaux doivent être inférieurs à trois pour cent du PIB.