Plusieurs frappes aériennes, attribuées à Israël et aux États-Unis, ont intensifié le conflit en Syrie ce mois-ci, entraînant des pertes civiles et militaires. Des zones résidentielles à Homs et à Damas ont été ciblées, causant des pertes parmi les conseillers des Gardiens de la Révolution iraniens. Les États-Unis ont riposté en frappant des dizaines de cibles liées à l’Iran en Syrie et en Irak à la suite d’une attaque de drone meurtrière contre leurs troupes en Jordanie. De plus, les affrontements en première ligne, les échanges d’artillerie et les frappes de drones par diverses factions, notamment le groupe militant HTS et les forces turques, ont exacerbé les tensions dans la région nord.
Soutien à un cessez-le-feu et au Comité constitutionnel
L’envoyé spécial Geir Pedersen a souligné la nécessité urgente de désescalade en Syrie, plaidant en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et de la protection des civils et des infrastructures. Il a également abordé le blocage du Comité constitutionnel syrien, qui n’a pas pu tenir sa neuvième session à Genève en raison de désaccords sur le lieu de réunion. Malgré les efforts pour trouver un lieu alternatif, Pedersen a annoncé la reprise du Comité à Genève en avril afin d’éviter de nouveaux retards et de maintenir sa crédibilité.
Détérioration de la situation humanitaire
Le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a mis en évidence l’aggravation de la crise humanitaire en Syrie, exacerbée par des séismes meurtriers et un conflit persistant. Avec 16,7 millions de personnes, près des trois quarts de la population, ayant besoin d’une assistance humanitaire, Griffiths a souligné le besoin urgent de financement pour faire face à l’impact à long terme des séismes et fournir une aide essentielle aux zones touchées. Malgré les récentes autorisations d’utilisation des points de passage frontaliers pour la livraison d’aide, le manque de financement reste un défi majeur pour les efforts humanitaires en Syrie.