Aymeric Caron est une figure emblématique de la gauche radicale française, à la fois journaliste, écrivain et homme politique. Connu pour ses prises de position tranchées et ses engagements en faveur de l’écologie, du bien-être animal et des droits humains, Caron s’est fait un nom en tant que chroniqueur dans des émissions télévisées populaires avant de se lancer dans une carrière politique sous l’égide de La France insoumise (LFI).
Aymeric Caron est un journaliste devenu homme politique
Né le 4 décembre 1971 à Boulogne-sur-Mer, Aymeric Caron commence sa carrière en tant que journaliste, notamment pour la chaîne d’information internationale i-Télé et pour France 3. Il devient ensuite chroniqueur dans l’émission On n’est pas couché sur France 2, aux côtés de Laurent Ruquier. Cette émission a permis à Caron de se faire connaître du grand public, notamment pour ses confrontations souvent virulentes avec les invités, politiques ou médiatiques.
Caron, souvent perçu comme l’avocat d’une gauche écologiste et humaniste, se distingue par ses positions sur des sujets brûlants tels que le racisme, la violence policière, le véganisme ou encore la politique internationale. Son passage dans cette émission lui permet de marquer durablement le paysage médiatique français, mais aussi de se faire de nombreux ennemis parmi les personnalités politiques de droite et d’extrême droite.
En 2018, après plusieurs années à naviguer entre journalisme et militantisme, Aymeric Caron franchit une nouvelle étape en lançant son propre mouvement politique : la Révolution écologique pour le vivant (REV). Ce parti, qui prône une transition écologique radicale et la défense des droits des animaux, se positionne clairement à gauche sur l’échiquier politique. Caron est également un fervent défenseur du véganisme et milite pour la reconnaissance de la cause animale en politique, ce qui constitue l’un des piliers de son engagement.
En 2022, Caron est élu député de Paris sous la bannière de La France insoumise (LFI), dans le cadre de la coalition de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES). Son entrée à l’Assemblée nationale est marquée par un activisme intense en faveur des causes qu’il défend de longue date. Son travail parlementaire met en avant des projets de loi visant à interdire la chasse à courre et à promouvoir des politiques environnementales ambitieuses.
Pourquoi est-ce qu’on entend parler d’Aymeric Caron ces derniers jours?
Aymeric Caron ne manque jamais de faire entendre sa voix, souvent en décalage avec le consensus politique. Récemment, sa décision de rompre avec le concept du “front républicain” a suscité de nombreuses réactions. Traditionnellement, ce front est un regroupement de diverses forces politiques pour faire barrage au Rassemblement national (RN) lors des élections, notamment lors des seconds tours d’élections où un candidat RN est en lice.
Cependant, Caron a déclaré publiquement qu’il ne soutiendrait plus ce front en cas de duel électoral entre un candidat macroniste ou LR et un candidat du RN. Cette décision fait suite à la nomination de Michel Barnier à Matignon, que Caron perçoit comme une capitulation des valeurs républicaines face aux idées de l’extrême droite. Il estime qu’il ne peut plus continuer à soutenir une alliance qui, selon lui, intègre des principes proches de ceux du RN. Cette position a provoqué une onde de choc dans les milieux politiques et médiatiques, nombreux étant ceux à s’inquiéter des conséquences potentielles de cette prise de position sur le paysage politique français.
En parallèle de son travail législatif, Aymeric Caron est aussi régulièrement au cœur de controverses. L’une des plus marquantes concerne ses déclarations à l’encontre du grand rabbin de France, Haïm Korsia. Ce dernier avait, lors d’une intervention médiatique, qualifié les événements à Gaza de “faits de guerre“, tout en soulignant que l’État israélien avait le droit de défendre ses ressortissants.
Caron a réagi avec virulence à ces propos, accusant le grand rabbin de “soutenir un génocide en cours”. Ses accusations ont provoqué une tempête médiatique, avec des personnalités comme Bernard-Henri Lévy ou la députée européenne Nathalie Loiseau prenant la défense de Korsia, tout en dénonçant les propos de Caron comme “extrémistes” et “dangereux”. Cette polémique a encore renforcé l’image d’un Aymeric Caron intransigeant, prêt à aller jusqu’au bout de ses convictions, quitte à s’attirer des critiques virulentes.