Dans un développement significatif, les autorités françaises ont arrêté Gregorian Bivolaru, un homme de 71 ans, double national roumain et suédois, ainsi que 14 autres individus, dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’abus sexuels au sein du Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu (MISA). Les arrestations, qui ont eu lieu mardi, ont vu la libération de 26 femmes lors d’opérations menées contre la secte.
La Direction Nie les Allégations
Bivolaru, actuellement en détention, a vigoureusement nié les allégations portées contre lui. Il a plaidé son innocence et a attribué les accusations à un complot politique. Selon une source policière, Bivolaru a affirmé qu’il possédait des “dons extraordinaires” et se considérait comme un “leader spirituel”. La source a également rapporté qu’après une étape de “consécration”, les femmes de sa résidence exprimaient prétendument de l’affection à son égard.
Techniques de Manipulation Mentale
MISA, fondé à l’origine par Bivolaru et plus tard connu sous le nom d’ATMAN, exploite plusieurs écoles de yoga. Les autorités françaises affirment que l’organisation enseignait le yoga tantrique dans le but d’utiliser des “techniques de manipulation mentale” pour conditionner les victimes à accepter des relations sexuelles. La source judiciaire a révélé plus tôt dans la semaine que des femmes de différentes nationalités s’étaient présentées comme victimes de l’organisation et de son leader.
Asile Politique et Problèmes Juridiques Passés
Dans une tentative d’échapper aux conséquences légales en Roumanie, Bivolaru a fui en Suède, où il a obtenu l’asile politique en 2006, adoptant le nom de Magnus Aurolsson. Il a disparu pendant plusieurs années après qu’un tribunal roumain l’ait condamné par contumace à six ans de prison en 2013. Bien que la France l’ait arrêté et remis à la Roumanie au début de 2016, il a réussi à disparaître à nouveau avant d’être détenu par les autorités françaises cette semaine.
Réponse du MISA et Contexte Historique
Le MISA, dans une déclaration publiée en roumain jeudi, a qualifié les accusations portées contre Bivolaru d'”absurdes”. L’organisation a affirmé que son leader était la cible de campagnes médiatiques visant à le discréditer depuis les années 1990.