Le président français Emmanuel Macron semble reconsidérer son engagement antérieur à introduire l’euthanasie et le suicide assisté en France. Malgré le soutien massif d’une assemblée de citoyens pour un cadre sur “l’assistance active à mourir” en septembre 2022, Macron n’a pas fixé de calendrier pour la législation proposée. Ce retard suscite maintenant des spéculations sur un possible revirement quant à l’une de ses promesses électorales.
Changement de cap vers les soins palliatifs
Bien que l’assemblée de citoyens ait préconisé à la fois l’euthanasie et le suicide assisté, Macron a souligné la nécessité d’un plan décennal complet sur les soins palliatifs. Le président français, qui avait initialement promis un projet de loi d’ici la fin de l’été après la décision de l’assemblée, n’a pas clarifié le calendrier législatif. Ce changement de cap suscite des inquiétudes quant à un manque de volonté politique et à des défis potentiels pour aborder cette question complexe.
Un possible référendum se profile alors que la volonté politique faiblit
Des observateurs, dont Melanie Heard, responsable de l’unité santé du groupe de réflexion Terra Nova, perçoivent un manque de leadership politique fort sur la question de l’euthanasie. Le rapport de The Lancet suggère que la question pourrait se diriger vers un référendum, nécessitant un changement constitutionnel. Le lien potentiel du débat sur la fin de vie avec la question controversée de l’immigration complique davantage la situation, alors que l’extrême droite cherche un référendum sur l’immigration.