Dimanche, d’importantes manifestations ont eu lieu dans les principales villes de France en opposition au soutien inconditionnel du gouvernement français au gouvernement israélien, alors qu’il se prépare à lancer une opération terrestre génocidaire contre la population de la bande de Gaza. Jusqu’à jeudi, toutes les manifestations contre la campagne meurtrière d’Israël à Gaza avaient été interdites en France, et des dizaines de personnes avaient été arrêtées pour avoir organisé des manifestations pacifiques ou arboré des drapeaux palestiniens. La préfecture de Paris n’a annoncé que samedi que la manifestation serait autorisée.
Défiance malgré les menaces de violence policière
Malgré la menace de violence policière et d’arrestations pour avoir exprimé leur soutien aux Palestiniens, et malgré un préavis très court, 15 000 personnes ont manifesté à Paris. Des milliers ont également défilé à Marseille, et des centaines dans de plus petites villes de toute la France. À Nice, 200 personnes se sont rassemblées malgré l’interdiction maintenue par les autorités locales, et les organisateurs ont été arrêtés.
Voix des manifestants
À Paris, le WSWS a parlé à plusieurs manifestants, dont Sara, une étudiante en master, qui a expliqué sa motivation pour rejoindre la manifestation, condamnant l’offensive israélienne et la complicité occidentale plus large. Zahira, étudiante en médecine, a exprimé son soutien tant aux Palestiniens qu’aux Israéliens qui protestent contre leurs gouvernements. Lina, une lycéenne de 15 ans, a souligné l’inhumanité de la situation, affirmant que ce conflit a une histoire vieille de 75 ans.
Répression étatique intense
Les manifestations de dimanche ont eu lieu dans un climat de répression étatique intense. La police française a arrêté le chef local du syndicat CGT-59 pour avoir fait une déclaration en faveur des Palestiniens. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a engagé des actions en justice contre le Nouveau Parti Anticapitaliste ainsi que contre la députée de La France insoumise, Danièle Obono. La situation s’est intensifiée lorsque le footballeur français d’origine algérienne, Karim Benzema, a été accusé de sympathiser avec les Frères musulmans pour avoir exprimé son soutien aux habitants de Gaza. Cette répression a même conduit à l’arrestation du chef de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) pour avoir porté un drapeau palestinien.
Réactions mitigées et appels à la clarification
Lors de la manifestation à Paris, le WSWS a parlé à Jean Guy Greilsamer, membre de l’UJFP. Jean Guy a exprimé sa solidarité avec la situation désastreuse à Gaza, mais a souligné la complexité du conflit, mentionnant l’implication de différents groupes luttant pour la libération du peuple palestinien.