Le président français Emmanuel Macron s’est fortement opposé aux plans israéliens de déplacer les civils vers des zones sûres dans le sud de Gaza, soulignant la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire comme moyen principal de protéger les vies dans le territoire en conflit. Le président a fait ces remarques lors d’une conférence humanitaire urgente à Paris, rassemblant des politiciens, des ONG et des leaders du mouvement humanitaire de l’ONU.
Macron rejette la proposition des zones sûres
Le président Macron a critiqué les zones sûres proposées dans le sud de Gaza, les qualifiant de “très mauvaise idée” en raison de l’absence de consensus politique. Il a soutenu que de telles zones ne pouvaient pas garantir la sécurité et n’étaient pas une solution viable sans un accord politique global.
Soutien en faveur du corridor humanitaire maritime
Malgré le rejet de la proposition de zone sûre, la conférence a vu un soutien en faveur d’un corridor humanitaire maritime s’étendant de Chypre au sud de Gaza. Les dirigeants ont discuté des avantages potentiels de ce corridor dans la fourniture d’aide à la région touchée.
Leaders internationaux et organisations donnent leur avis
Alors qu’Israël a décliné l’invitation de Macron à la conférence, le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh y a assisté et s’est vivement opposé au plan israélien. Il a exhorté la communauté internationale à ne pas endosser le déplacement forcé des résidents de Gaza, soulignant que le conflit ne concernait pas uniquement le Hamas mais affectait l’ensemble du peuple palestinien.
Le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, OCHA, Martin Griffiths, a exprimé des inquiétudes quant à l’escalade de la guerre, la comparant à un virus cherchant à s’étendre. Griffiths a rejeté l’idée de zones sûres à Gaza, citant leur inefficacité historique, et a appelé à une augmentation significative de l’approvisionnement permanent et fiable en aide à la région.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a soutenu la proposition d’un corridor humanitaire maritime, reprenant les sentiments du président chypriote Nikos Christodoulides. Ce dernier a proposé un corridor à sens unique basé à Larnaca, Chypre, stockant une aide substantielle à expédier sous le contrôle désigné par l’ONU.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé la volonté de son pays de fournir des moyens navals pour le corridor, à condition que la proposition soit sûre et qu’une zone de débarquement dispose de l’infrastructure nécessaire.
Alors que la communauté internationale fait face à la crise à Gaza, la nécessité d’un cessez-le-feu devient de plus en plus urgente. Les appels à des initiatives humanitaires, notamment des largages d’aide, des corridors maritimes et des hôpitaux de campagne, continuent de se multiplier, soulignant les défis complexes auxquels nous sommes confrontés dans la résolution du conflit.