Les microplastiques sont devenus un sujet de plus en plus abordé dans les discussions sur la santé et le bien-être.
Ce qui était autrefois considéré comme une préoccupation marginale parmi certains adeptes de la santé est désormais au cœur de nombreuses recherches et discussions.
Les microplastiques soulèvent des doutes quant à notre dépendance au plastique pour les produits du quotidien et révèlent les dangers que nous infligeons non seulement à l’environnement, mais également à notre propre santé.
La vie en rose…à travers les microplastiques
Les microplastiques, comme leur nom l’indique, sont des particules de plastique microscopiques. Ils représentent les composants de base du plastique une fois qu’il commence à se dégrader en petits fragments. Ces particules sont assez petites pour pénétrer non seulement dans notre organisme, mais aussi dans notre circulation sanguine, nos muscles et nos organes.
On retrouve des microplastiques non seulement dans l’eau de pluie, mais aussi dans de nombreux objets que nous utilisons au quotidien. Ces minuscules fragments se forment par exemple lorsque les bouteilles d’eau en plastique se dégradent avec le temps ou encore lorsque l’on expose des contenants en plastique à des températures élevées en y versant des boissons ou des aliments chauds.
Les microplastiques ont été associés à des problèmes de santé graves comme l’infertilité, certains types de cancer, et des déséquilibres hormonaux. Bien que les études sur leurs effets sur les humains soient encore limitées, il existe des liens de causalité solides, basés notamment sur les recherches effectuées sur les animaux. Une des difficultés pour la recherche humaine est l’omniprésence des microplastiques aujourd’hui. Il est devenu pratiquement impossible de trouver un groupe de contrôle exempt de microplastiques, ce qui rend difficile la réalisation d’études claires et comparatives.
Étant donné la commodité des plastiques, il est très difficile de les éviter dans notre vie quotidienne. Les microplastiques sont présents dans des objets auxquels nous ne penserions pas. Beaucoup de vêtements, par exemple, contiennent une proportion de fibres plastiques. Cela inclut particulièrement les vêtements de sport, qui sont souvent portés pendant des périodes d’effort physique intense, augmentant ainsi la probabilité que des microplastiques pénètrent notre organisme.
Par ailleurs, les sachets de thé en plastique, les dispositifs électroniques jetables comme les cigarettes électroniques, et même certains ustensiles de cuisine contiennent des microplastiques. Le plus préoccupant est que ces particules restent dans notre organisme pendant des années, donc même si l’on commence à réduire notre exposition aux microplastiques, leurs effets peuvent persister.
Je veux diminuer ma consommation de microplastiques.
Il est important de se fixer des objectifs réalistes, car, en dépit de nos efforts, éliminer totalement les microplastiques de notre environnement est quasiment impossible. Cependant, en adoptant certaines habitudes, on peut significativement réduire son exposition :
Optez pour des vêtements fabriqués à partir de fibres naturelles, comme le coton ou le lin, surtout pour les sous-vêtements, car ils sont en contact direct avec la peau et absorbent facilement la sueur. Les fibres naturelles permettent aussi une meilleure respirabilité, ce qui est bénéfique pour la santé de la peau.
Évitez les bouteilles en plastique à usage unique et choisissez des gourdes en acier inoxydable ou en verre. Cela contribue non seulement à la réduction des déchets plastiques, mais protège également votre santé en diminuant l’ingestion de microplastiques.
Investissez dans des ustensiles en acier inoxydable ou en fonte. Bien qu’ils nécessitent un peu d’adaptation, ils sont à la fois durables et exempts de plastiques. Remplacez également les planches à découper en plastique, souvent marquées de sillons et de rayures qui libèrent des particules de plastique dans les aliments, par des planches en bois ou en pierre.
Les draps et les housses de couette en matières naturelles, comme le coton ou le lin, sont préférables aux matières synthétiques contenant des plastiques. Passer 8 heures chaque nuit en contact direct avec des tissus en plastique peut aggraver l’exposition aux microplastiques, surtout pendant la transpiration nocturne.
Il est souvent recommandé d’utiliser les saunas pour éliminer les toxines, y compris les microplastiques. Cependant, beaucoup de saunas utilisent de l’eau du robinet, qui peut contenir des microplastiques. Certains considèrent les saunas infrarouges comme une alternative, bien que plus coûteuse, pour éviter cette exposition supplémentaire. L’important est de trouver un compromis qui vous convienne, tout en restant vigilant aux nouvelles informations scientifiques.
Au-delà de ces conseils, il est essentiel de développer une conscience des objets en plastique qui nous entourent. En observant nos habitudes, nous réalisons à quel point notre vie est imprégnée de plastique et de microplastiques. Cette sensibilisation nous aide à faire des choix plus avisés, en privilégiant les alternatives naturelles et en réduisant l’utilisation de plastiques dans notre quotidien.
L’histoire de l’utilisation du plomb dans l’Empire romain nous rappelle un parallèle saisissant : bien que les Romains aient été conscients des dangers du plomb, ils ne pouvaient se passer de son usage, en raison de sa commodité et de ses avantages pratiques. La question aujourd’hui est de savoir si nous allons répéter les mêmes erreurs avec le plastique.