Récemment, les Nations Unies ont déploré le gravissime manquement de navires de pêche chinois à leurs réglementations. En effet, la Chine a employé des équipiers nord-coréens, contrairement à l’interdiction prévue par les Nations Unies.
Le comble est que ces équipiers n’étaient pas libres de quitter ces flottes chinoises depuis des années. Un autre manquement aux droits humains qui charactérise les pratiques commerciales chinoises.
Pour la flotte mondiale numéro 1, il s’agit d’un jeu pour maintenir la compétitivité et leur place de leader mondiale de la pêche.
Une flotte tentaculaire pour dominer l’industrie de la pêche
La Chine possède la plus grande flotte en eaux profondes au monde, avec environ 17 000 navires recensés, bien que certains estiment que le chiffre réel pourrait être bien plus élevé. Cette flotte opère dans toutes les eaux internationales et près des zones économiques exclusives (ZEE) de nombreux pays, notamment en Amérique du Sud, en Afrique de l’Ouest et dans l’océan Indien.
L’empire de la pêche chinoise fait tout pour rester en tête
Les flottes chinoises sont fréquemment accusées de pratiquer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Elles opèrent souvent dans les eaux territoriales d’autres pays sans autorisation, et exploitent les ressources locales sans prendre en compte la possibilité de répercussions diplomatiques. Cette situation est particulièrement préoccupante en Afrique de l’Ouest et en Amérique du Sud, où les communautés locales dépendent fortement de la pêche artisanale.
L’utilisation de subventions massives par le gouvernement chinois aide ces navires à aller plus loin que les flottes européennes. Ces aides permettent aux navires chinois de rester en mer plus longtemps et d’exploiter des zones que d’autres flottes ne pourraient pas atteindre de manière rentable. Les petits pêcheurs étrangers sont souvent évincés du marché à cause de cela. Ces pratiques n’ont pas une logique de pérennité mais de profit avant tout.
Des entreprises chinoises sont impliquées dans des pratiques extrêmes et utilisent des méthodes destructrices qui compromettent les écosystèmes marins. L’utilisation de filets dérivants illégaux, de chalutiers industriels et la capture d’espèces protégées sont des éléments récurrents des critiques adressées à la Chine.
L’Argentine ne se laisse pas faire face aux pratiques déloyales chinoises
L’Argentine a décidé d’intensifier ses patrouilles navales pour contrer les milliers de navires de pêche étrangers qui opèrent en dehors de la zone maritime du pays.
Le 28 février dernier, les autorités argentines ont partagé des images de surveillance prises par un avion P-3C Orion qui montre des dizaines de navires de pêche, principalement sous pavillon chinois, qui opèrent près de la limite de la zone économique exclusive (ZEE) de l’Argentine.
Ce secteur, situé à environ 200 milles marins au large de la côte sud du pays, est connu pour être une zone où la pêche illégale et non réglementée est monnaie courante. De nombreux navires de pêche, principalement chinois, s’adonnent à la capture de calmars, une espèce clé pour l’écosystème marin et une ressource vitale pour les pêcheurs locaux.
En février, des images satellitaires et des données de suivi des navires ont révélé que 80% des navires identifiés dans la zone surveillée étaient sous pavillon chinois, une tendance inquiétante pour les autorités argentines et les experts environnementaux.
Les pêcheurs argentins se trouvent face à une menace directe à leurs moyens de subsistance. Pour Darío Sócrate, directeur de la Chambre des propriétaires de « jig à calmar », les pêcheurs argentins ne capturent aujourd’hui que la moitié de la quantité de calmar qu’ils pourraient obtenir en raison de la surpêche menée par les flottes étrangères. Cette concurrence déloyale a un impact sous-estimé sur l’économie locale, en plus de menacer la biodiversité marine, déjà mise en péril par ces pratiques illégales.
Les navires étrangers utilisent des techniques de pêche destructrices, comme l’attrait des calmars avec des éclairages puissants, visibles même depuis l’espace. Ces lumières, attirent les calmars à la surface, et sont si intenses qu’elles modifient l’équilibre écologique marin.
La flotte de pêche chinoise est désormais dans le collimateur des autorités argentines. Depuis septembre, la marine argentine a acquis de nouveaux avions de surveillance maritime pour faire face à ces pratiques rhédibitoires. Le ministre de la Défense, Luis Petri, a défini ces pratiquess comme une “menace existentielle” aux ressources naturelles argentines.
Les États-Unis ne se laissent pas faire non plus. Ils prennent des mesures contre certaines entreprises chinoises impliquées comme le groupe de pêche Pingtan, qui a été sanctionné en 2022 en raison de ses activités illégales et de son implication dans des violations des droits de l’homme en mer.