Alors que les tensions s’intensifient dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas, des inquiétudes grandissent sur la scène internationale concernant la conduite d’Israël et son respect du droit international et des principes humanitaires. Ce conflit a débuté avec une attaque meurtrière des combattants palestiniens dirigés par le Hamas en Israël le 7 octobre, suscitant un soutien rapide des gouvernements étrangers, notamment des États-Unis.
Israël a maintenant signalé sa disposition à une invasion terrestre de la bande de Gaza, dans le but de démanteler le Hamas. Les Forces de Défense d’Israël (IDF) ont lancé des milliers de frappes aériennes, massé une importante présence militaire à la frontière et appelé à l’évacuation des civils palestiniens du nord de Gaza. La bande de Gaza, densément peuplée et abritant 2,2 millions de personnes, offre peu d’options pour échapper au conflit, suscitant des inquiétudes quant aux pertes civiles.
Face aux actions du Hamas contre les civils israéliens, la réponse d’Israël est examinée non seulement pour sa conformité aux obligations juridiques internationales, mais aussi pour des raisons morales et stratégiques. Le président américain Joe Biden a souligné l’importance que les démocraties, telles qu’Israël et les États-Unis, respectent l’État de droit, reflétant ainsi la nécessité de mener des opérations légales pendant un conflit.
Les actions du Hamas contre les civils israéliens, notamment les tirs sur les foules, les attaques contre les habitations et la prise en otage de femmes et d’enfants, sont indéniablement illégales. Cependant, des rapports suggèrent que la réponse initiale d’Israël a soulevé des préoccupations, avec des preuves pointant des violations du droit international, en particulier des Conventions de Genève.
Le 11 octobre, Israël a interrompu des services essentiels, notamment l’eau, l’électricité, le carburant, l’accès à Internet et la nourriture à Gaza, ce qui a été considéré comme une punition collective illégale à l’encontre de la population civile. Le Comité International de la Croix-Rouge a mis en garde contre les conséquences désastreuses des coupures d’électricité, notamment pour les hôpitaux de Gaza. De plus, Human Rights Watch a signalé l’utilisation de phosphore blanc, une substance susceptible de causer de graves blessures, dans des zones peuplées, en violation des exigences des Conventions de Genève de protéger les civils.
Les États-Unis, tout en soutenant le droit d’Israël à l’autodéfense, se sont montrés prudents dans la condamnation de ces violations apparentes du droit humanitaire international. Le porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale, John Kirby, a exprimé sa réticence à critiquer les tactiques d’Israël sur le terrain, mais cette position suscite des inquiétudes quant à l’engagement des États-Unis envers le droit international.
Alors que les États-Unis ont critiqué d’autres nations pour des violations du droit international, telles que la conduite de la Russie en Ukraine, il est essentiel de maintenir une position cohérente concernant le respect du droit international par toutes les parties au conflit. Le Secrétaire d’État Antony Blinken et le Secrétaire de la Défense Lloyd Austin ont exprimé des préoccupations concernant la protection des civils dans les opérations israéliennes, mais des actions plus significatives sont nécessaires pour garantir la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.
Les États-Unis jouent un rôle crucial dans l’influence sur le comportement d’Israël. La relation de sécurité entre les États-Unis et Israël remonte à la création d’Israël après la Seconde Guerre mondiale. Israël est le plus grand bénéficiaire cumulatif de l’aide militaire américaine, et les deux pays partagent des renseignements et s’entraînent ensemble depuis des décennies.
Les États-Unis ont l’obligation de s’assurer que leurs partenaires respectent les normes convenues. Dans un décret présidentiel de 2016, les États-Unis se sont engagés à coopérer avec leurs partenaires étrangers pour réduire la probabilité de pertes civiles. Le Plan d’Action pour la Réponse à la Réduction des Dommages Civils de 2022, initié par Austin, souligne que les partenaires de sécurité américains ont les mêmes obligations légales que les forces américaines pour minimiser les dommages causés aux civils. La nouvelle politique de transfert d’armes conventionnelles de 2023 permet au Département d’État d’arrêter les transferts d’armes vers les pays qui nuisent aux civils avec des armes américaines.
Ces politiques ont été élaborées en réponse aux erreurs passées des États-Unis, qui ont entraîné des pertes civiles considérables et une méfiance dans les zones de conflit telles que l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie. Les responsables américains devraient partager ces leçons avec Israël pour éviter des erreurs similaires.
La situation à Gaza a d’importantes implications pour la crédibilité d’Israël sur la scène mondiale. Les États-Unis, qui étaient justement indignés par les actions du Hamas, doivent veiller à ce que la réponse d’Israël soit conforme au droit international et garantisse la protection des civils. La communauté internationale observe attentivement l’évolution du conflit, dans l’espoir d’une résolution qui privilégie la protection des vies innocentes.