Depuis le retrait inattendu du président Joe Biden de la course à la réélection, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, a émergé comme la candidate potentielle pour porter les couleurs du Parti démocrate en 2024. Ce développement a suscité des réactions variées au sein du paysage politique américain, entre soutien fervent et scepticisme prudent.
Bye-bye Biden, Bonjour Kamala Harris!
Le président Joe Biden a annoncé son retrait de la course à la présidentielle après des semaines de spéculations et d’appels croissants à se retirer, en grande partie à cause de sa performance lors des débats télévisés et des doutes sur sa capacité à gouverner pour un second mandat. Cette décision a été saluée par nombre de ses partisans, qui ont interprété ce geste comme un acte de patriotisme et de stratégie politique intelligente pour donner au Parti démocrate une meilleure chance de succès en novembre. Selon Robert De Niro, “dans un acte de politique astucieuse et de patriotisme désintéressé, Joe Biden se retire pour ouvrir la voie à un autre démocrate”.
Suite à l’annonce de Biden, Harris a déclaré son intention de briguer la nomination démocrate, affirmant qu’elle comptait “gagner et mériter” cette nomination. Son entrée en lice a déclenché une vague de soutien parmi les électeurs démocrates, notamment de la part des femmes noires à travers les États-Unis. Par exemple, le groupe “Win With Black Women” a rapidement organisé un appel Zoom réunissant plus de 44 000 participantes et a levé 1,5 million de dollars pour la campagne de Harris en seulement trois heures. Cette mobilisation massive reflète le soutien crucial des communautés noires et des femmes, des segments essentiels de l’électorat démocrate.
La campagne présidentielle de Kamala Harris a réussi à recueillir plus de 49,6 millions de dollars en donations de la part des citoyens, une somme impressionnante qui témoigne de l’élan financier et populaire derrière elle depuis l’annonce du retrait de Biden.
Une Réaction mitigée face à Kamala Harris.
Malgré cet élan, la candidature de Harris n’est pas sans obstacles. Si elle bénéficie du soutien indéfectible de nombreux démocrates influents et de personnalités de la société civile, certains segments du parti restent prudents. Des figures telles que Mark Hamill et Jon Stewart ont exprimé leur soutien inconditionnel, saluant son parcours et son engagement pour la justice sociale. En revanche, d’autres, notamment dans les États clés et les districts plus compétitifs, ont hésité à la soutenir ouvertement, ce qui traduit des préoccupations sur sa capacité à attirer un électorat large et diversifié.
Cette transition de Joe Biden à Kamala Harris n’est pas sans controverse. Un partisan de Trump a réagi avec virulence : « Au nom du peuple américain, je remercie le président Trump d’avoir survécu au 13 janvier et d’avoir forcé Joe Biden à démissionner. Je remercierai Trump encore une fois quand il battra Kamala Harris qui a laissé entrer plus de 10 millions d’illégaux dans son rôle de czar des frontières. Kamala est aussi mauvaise que Biden. Ce n’est pas une amélioration. » Cette réponse nous montre une division profonde au sein de l’électorat américain et met en lumière des critiques persistantes sur la gestion des politiques migratoires par Harris. Les opposants remettent en question sa capacité à rassembler le pays et à mener efficacement une campagne présidentielle, arguant que son bilan en tant que vice-présidente et son rôle dans la gestion des frontières pourraient nuire à sa candidature.
Les critiques envers Harris, qui ont souvent une dimension raciale et sexiste, n’ont pas disparu non plus. Toutefois, ses partisans insistent sur le fait que ces critiques sont injustifiées et que Harris est la candidate idéale pour unir le parti et battre Donald Trump en novembre. “Nous avons vu [Kamala Harris] constamment dénigrée, marginalisée, remise en question. Je pense que le changement s’explique par le besoin,” a déclaré LaTosha Brown, cofondatrice de Black Voters Matter.
La décision de Biden de se retirer a ouvert la voie à une nouvelle dynamique au sein du Parti démocrate. Le Comité national démocrate (DNC) a annoncé qu’il mettrait en place un processus transparent et ordonné pour choisir un candidat capable de vaincre Trump. Harris, en tant que colistière de Biden, est en position de force pour revendiquer cette nomination, mais elle devra encore convaincre les délégués et surmonter les réticences au sein du parti.
Les prochaines semaines seront cruciales pour Kamala Harris, qui devra démontrer sa capacité à unir le parti et à mobiliser un large éventail d’électeurs. Si elle réussit, elle pourrait devenir la première femme noire et asiatique-américaine à diriger un grand parti politique américain, marquant ainsi un tournant historique dans la politique américaine. Des sources sur place nous ont confié que la canidature probable de Michelle Obama risquerait de mettre fin aux ambitions de Trump de retourner à la Maison Blanche