Le député de la Marne bataille pour un projet de loi de finances rectficatif.
Si M. de Courson n’est pas le seul qui déplore l’état des finances françaises, il est au moins l’un des plus grands partisans d’une redirection stratégique des finances de l’Etat.
Alors que le gouvernement promet 10 milliards d’euros d’économie dès 2024, les dépenses augmentent sans cesse et avec cela, la dette.
Ce qui est problématique ici, c’est que l’augmentation de la dette signifie qu’il y a moins de fonds pour investir dans beaucoup de secteurs.
En effet, la France ne peut pas injecter des fonds qu’elle n’a pas dans l’éducation, la défense nationale, la santé ou l’emploi. La dette constitue un appauvrissement national.
Charles de Courson accuse Bruno Lemaire d’avoir “dissimulé la gravité” de la situation des finances françaises.
Ce qui est problématique selon Charles de Courson, c’est la tendance du gouvernement à ne pas vouloir inquiéter le peuple.
C’est bien pour cela qu’il affirme que Bruno Le Maire, Ministre des finances a “dissimulé” la gravité après que Bruno Le Maire ait maintenu pendant 4 mois que les prévisions budgétaires annuelles étaient maintenues jusqu’à ce que L’INSEE a annoncé un dérapage du déficit public de 15 milliards par rapport à ce qui avait été prévu en 2023.
Il est préjudiciable que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, mente sur le déficit public en France et maintienne des prévisions excessivement optimistes plutôt que d’être honnête sur la véritable situation de l’économie pour plusieurs raisons.
Comme le souligne Charles de Courson, en présentant des projections inexactes, Le Maire mine la crédibilité du gouvernement et sape la confiance du public. Si les citoyens croient que le gouvernement manipule les données économiques pour des gains politiques, cela peut entraîner du scepticisme et du cynisme à l’égard des politiques gouvernementales et des interventions.
Le fait de ne pas reconnaître la gravité des défis économiques peut empêcher les décideurs de mettre en œuvre des mesures appropriées pour y faire face efficacement. Si les décideurs ne sont pas conscients de la véritable ampleur du ralentissement économique, ils peuvent ne pas allouer suffisamment de ressources ou mettre en œuvre les réformes nécessaires pour stimuler la croissance, créer des emplois ou soutenir les secteurs en difficulté.
Le maintien de prévisions irréalistes peut aggraver les problèmes économiques en retardant ou en entravant les ajustements nécessaires.
Par exemple, si les entreprises et les investisseurs prennent des décisions basées sur des projections excessivement optimistes, ils peuvent ne pas se préparer adéquatement aux ralentissements économiques ou effectuer des investissements qui ne sont pas viables financièrement à long terme.
Tromper le public sur l’état de l’économie peut avoir des conséquences plus larges pour la réputation de la France sur les marchés internationaux.
Les investisseurs et les créanciers se fient à des données économiques précises pour évaluer la solvabilité du pays et prendre des décisions d’investissement. S’ils perçoivent que le gouvernement n’est pas transparent ou digne de confiance, cela peut entraîner une augmentation des coûts d’emprunt et une réduction de l’investissement étranger, affaiblissant davantage l’économie.
Charles de Courson trouve une solution: Un projet de loi pour remanier des finances publiques
Ce que Charles de Courson souhaite, c’est une loi de finances rectificative.
En effet, ces lois sont destinées à réparer les erreurs de prédiction du gouvernement comme celle faite en 2023.
Charles de Courson a récemment fêté son anniversaire personnel ainsi que celui de son mandat. C’est à cette occasion qu’il réitère sa demande de prendre action suite au derapement budgetaire.
Il explique pourquoi le gouvernement se permet d’être inactif face à leur propre erreur et rappelle que “la grande crainte du gouvernement, c’est que la Commission européenne remette la France dans la procédure pour déficit excessif, exigeant des économies.”
Le député de la Marne ajoute que “Le gouvernement veut tout faire pour donner des signes à la Commission européenne de réduction du déficit.”
Bien que ce projet de loi n’est pas forcément dans les cartes pour le gouvernement français, dont certains membres se préparent aux élections européennes, le franc-parler de Charles de Courson pourrait séduire beaucoup de français, qui sont soumis aux promesses “fantaisistes” d’un gouvernement qui promet une réduction des dépenses tout en maintenant la politique de baisse de charges et d’impôts.
L’engagement réaliste en faveur d’un projet de loi de finance rectificatif paraît être un compromis stable.
La dure réalité de la France, c’est que pour redresser ses finances, il faut se serrer la ceinture. S’il y aura des sacrifices à faire, par exemple, la réduction des services publics. Ce genre de restriction est nécessaire dû au fait que notre croissance est assez faible. L’objectif de croissance de la France était prévu à 0,2% par l’INSEE mais aujourd’hui, l’INSEE se rétracte et prédit une croissance à 0%.
Si nous ne pouvons pas augmenter la croissance en France, cela engendrerait une hausse du chômage et une baisse de la production. Cette baisse de croissance justifierait donc des dépenses plus élevées pour aider les citoyens français et davantage d’importation. Vous l’aurez compris: C’est un véritable cercle vicieux.
Comme beaucoup de figures matriarcales françaises ont l’habitude de dire: “C’est pas Versailles, ici!”. Nous ne pouvons pas dépenser l’argent que nous n’avons pas.