Le 6 janvier 2025, Justin Trudeau, qui était alors Premier ministre du Canada depuis 2015, a annoncé sa démission de son poste ainsi que de son rôle de chef du Parti libéral. Après une descente aux enfers au niveau de son taux de popularité, Justin Trudeau a décidé de mettre fin à son mandat.
La démission de Justin de Trudeau était assez prévisible.
C’est depuis Rideau Cottage, à Ottawa, que Justin Trudeau a déclaré qu’il ne serait pas en mesure de diriger efficacement la campagne électorale prévue pour 2025, en raison de conflits internes au sein de son parti. Il a précisé avoir longuement réfléchi à cette décision, notamment en discutant avec sa famille.
« Chaque matin, en tant que Premier ministre, j’ai été inspiré par la résilience, la générosité et la détermination des Canadiens », a déclaré Trudeau. « Cependant, il est clair que le pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. »
Trudeau continuera d’exercer ses fonctions jusqu’à ce qu’un nouveau chef du Parti libéral soit élu. Le Parlement canadien, qui devait reprendre ses travaux le 27 janvier, sera suspendu jusqu’au 24 mars afin de permettre la tenue de cette élection.
Au fil des années, Justin Trudeau a vu son gouvernement passer d’une majorité écrasante lors des élections de 2015 à des gouvernements minoritaires en 2019 et 2021. Bien que soutenu un temps par un accord de confiance et d’appui avec le Nouveau Parti démocratique (NPD), cet accord a pris fin en septembre 2024, exposant davantage les fragilités de son leadership.
Les tensions internes au Parti libéral se sont accentuées en 2024, avec la publication d’une lettre signée par 24 députés libéraux réclamant sa démission. Ces critiques ont atteint un point culminant après la démission de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, en décembre 2024. Freeland, en désaccord avec certaines décisions budgétaires de Trudeau, a qualifié certaines mesures de « stratagèmes politiques coûteux ».
Cette démission, suivie d’une hausse des appels au départ de Trudeau, a marqué un tournant. Plusieurs caucus régionaux du Parti libéral, dont ceux de l’Ontario, de l’Atlantique et du Québec, ont exprimé leur souhait de voir Trudeau céder sa place.
Les sondages récents montrent l’ampleur de la désaffection des Canadiens à l’égard de Justin Trudeau. En décembre 2023, une enquête d’Abacus Data révélait que l’intention de vote pour le Parti libéral était tombée à 23 %. Un an plus tard, elle s’effondrait à 16 %, selon l’Angus Reid Institute. Cette chute reflète des critiques sur sa gestion de plusieurs dossiers, allant des relations internationales à l’économie nationale.
Trudeau quitte son poste avec le deuxième plus bas taux d’approbation pour un Premier ministre dans l’histoire du Canada. Il s’est montré fier de ses réalisations, surtout son soutien à l’Ukraine, sa gestion de la pandémie de COVID-19, et ses efforts pour lutter contre le changement climatique et renforcer la classe moyenne.