Des milliers de migrants se sont lancés à pied depuis le sud du Mexique dans le but d’atteindre la frontière des États-Unis. La caravane, estimée à environ 7 000 personnes, provenant principalement d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, inclut un nombre significatif d’enfants. Partie quelques jours seulement avant la discussion prévue entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le président mexicain Andrés Manuel López Obrador sur les stratégies visant à freiner la migration de masse, la situation a intensifié les préoccupations en matière de sécurité frontalière.
La Caravane Migrante S’accroît Malgré la Fermeture des Points de Passage Frontaliers
À mesure que la caravane progresse, plusieurs points de passage frontaliers ont été fermés en raison de l’augmentation récente des migrants. Le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a révélé que le président Joe Biden et le président López Obrador partagent des inquiétudes concernant l’augmentation “dramatique” des migrants traversant la frontière commune. La fermeture de plusieurs points de passage souligne l’urgence de trouver des solutions efficaces face à la montée en flèche du phénomène migratoire.
Des Nombres Sans Précédent à la Frontière Sud des États-Unis
Le nombre d’interpellations à la frontière sud des États-Unis a dépassé les deux millions au cours des exercices budgétaires 2022 et 2023. Rien qu’en septembre 2023, la patrouille frontalière américaine a appréhendé plus de 200 000 migrants traversant illégalement la frontière États-Unis-Mexique, selon les chiffres du département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Ces statistiques impressionnantes mettent en lumière l’ampleur du problème et la nécessité d’une collaboration entre les États-Unis et le Mexique pour trouver des solutions efficaces.
L’Exode des Migrants de la Pauvreté : Un Dernier Recours
La dernière caravane de migrants a entamé son périple depuis Tapachula, une ville du sud du Mexique près de la frontière avec le Guatemala, la veille de Noël. Les leaders portaient une bannière avec le message “Exode de la pauvreté”. Luis García Villagrán, militant des droits des migrants accompagnant la caravane, a souligné que rejoindre cette marche massive vers le nord était un dernier recours pour de nombreux migrants bloqués à Tapachula depuis des mois. Il a cité la frontière ouverte avec le Guatemala comme un facteur significatif, avec 800 à 1 000 personnes la traversant quotidiennement, mettant une pression énorme sur la ville.