Initialement fixée à 464 millions de dollars, l’amende de Donald Trump a été réduite à 175 millions de dollars. L’ancien président des États-unis avait normalement jusqu’au lundi pour régler le demi-million de dollars, mais la date limite a été prolongée de dix jours. Donald Trump ne semble pas en avoir fini avec la justice, puisque la date de son autre procès lié aux paiements de l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels a été fixée au 15 avril.
Donald Trump: Encore dans le viseur de la justice
Lundi 25 mars, un léger répit de deux semaines a été accordé à Donald Trump. Pour rappel, l’ancien président a été condamné au civil, avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de la Trump Organization. Ces fraudes remontaient aux années 2010.
Avant que la justice américaine se montre clémente envers la famille Trump, les deux fils et le père risquaient gros. En effet, d’un point de vue matériel, cette affaire aurait coûté très chère à la famille milliardaire.
Si les 464 millions de dollars n’avaient pas été payés à la justice américaine avant ce lundi, le patrimoine immobilier de la famille aurait été saisi. S’ajoutant à cela, de gros intérêts financiers, le gèle de leurs différents comptes bancaires et un gros coup bas pour la réputation de Donald Trump qui est en course avec Joe Biden pour les prochaines élections présidentielles de novembre 2024.
Mais heureusement pour le milliardaire, rien de tout cela ne risque de lui arriver, du moins pour l’instant. L’amende a été divisée par presque 3 et passe à 175 millions. Cette accalmie a été obtenue par les avocats de Donald Trump bien que celui-ci se vante sur Truth Social d’être en possession d’une telle somme « en liquide ».
D’autant plus que sur les 464 millions, 354,8 millions de dollars renvoient aux fraudes commises par le milliardaire. C’est lorsque l’on ajoute les intérêts et les peines de ses enfants, que le montant de l’amende monte à 464 millions de dollars.
Pourtant, le milliardaire américain était sur le point de voir ses plus gros biens réquisitionnés par l’État. Vendredi 22 mars, le procureur de l’État de New York qui a condamné Donald Trump à cette amende record, confiait à CNN qu’il avait commencé à remplir différentes formalités administratives afin de saisir des propriétés privées de Trump.
Parmi elles, le terrain de golf et le domaine privé « Seven Springs ». Bien qu’immenses, ces propriétés n’auraient pas permis à l’ancien président de s’acquitter de sa dette. Pour régler son dû, Donald Trump aurait été obligé de se séparer de sa fameuse Trump Tower, ou encore de son hôtel aux abords de Central Park.
Ces hypothèses étaient plus que probables jusqu’à ce lundi, puisque nombreuses des propriétés citées appartiennent à la société Trump, ce qui les rend plus faciles à saisir. Néanmoins, Donald Trump avait déjà réfléchi à plusieurs portes de sortie qui lui auraient permis de rembourser l’amende colossale infligée par l’Etat de New York. Parmi ces solutions: lancer une grande campagne de collecte d’argent auprès de ses partisans. L’ancien président aurait utilisé la corde sensible d’ « un million de patriotes pro-Trump », il affirmait également ne pas vouloir se séparer de l’ « emblématique Trump Tower ».
Aujourd’hui, Donald Trump n’aura pas besoin de se séparer de sa tour et ne sera pas contraint de demander de l’aide à ses admirateurs. Mais malgré une totale conservation de ses biens, l’image de l’ancien président risque elle de se ternir.
Présidentielle 2024: Trump en quête de popularité
Plus que l’argent, les avocats de Donald Trump se sont battus et se battent encore aujourd’hui pour la réputation de leur client. À 77 ans, le milliardaire dont la fortune personnelle est estimée à 2,6 milliards de dollars n’a que faire de l’argent, mais quand il s’agit de réputation, l’histoire n’est plus du tout la même.
À l’image des 500 millions de dollars alloués à sa campagne présidentielle, Donald Trump mise énormément sur la communication et le paraître. C’est cette stratégie qui l’a notamment fait gagner en 2017 et qui pourrait bien le refaire gagner en 2024. Cependant, un obstacle se dresse, son éternel rival, Joe Biden. Dans l’optique des présidentielles, Donald Trump n’a qu’une idée en tête: vaincre son adversaire démocrate. Au-delà de la victoire, l’appréhension d’une nouvelle défaite l’angoisse. Une nouvelle inclinaison faca au camp démocrate pourrait sonner la fin de sa carrière politique. L’homme âgé de 77 ans est prêt à tout pour redevenir une dernière fois président des États-unis, mais cela ne sera pas sans compter sur ses démêlées avec la justice.
Car, lundi 25 mars, Donald Trump n’a pas seulement été entendu pour les fraudes financières au sein de son empire immobilier. Le milliardaire devait également être entendu dans l’affaire de paiements cachés à l’actrice Stormy Daniels. Il est accusé d’avoir masqué les 130 000 dollars versés en octobre 2016 à l’actrice, afin que celle-ci taise un rapport sexuel consenti dix ans plus tôt, période durant laquelle il était marié avec Melania Trump. Pour ces faits, l’homme a plaidé non coupable et ses avocats ont réussi à décaler la date des débats, désormais fixée au 15 avril.