Obtenir un certificat d’immatriculation coûte cher, et cette dépense varie fortement selon l’endroit où l’on vit. La taxe régionale, connue sous le nom officiel de Taxe Y1, est la plus lourde des cinq taxes qui composent le prix final d’une carte grise.
Elle repose sur un calcul simple : multiplier le prix du cheval fiscal fixé par la région par la puissance administrative du véhicule. Derrière cette formule, l’addition peut rapidement devenir salée pour les automobilistes.
Des hausses quasi généralisées en 2025
Chaque année, les conseils régionaux définissent ce tarif. Sans surprise, il augmente régulièrement. Depuis le début de l’année 2025, plusieurs hausses successives ont été décidées, et la situation est loin d’être uniforme.
Voici un panorama des tarifs par région aux différentes dates d’entrée en vigueur cette année :
- Au 1er janvier 2025 :
- Normandie : 60 €
- Centre-Val de Loire : 60 €
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : 59 €
- Nouvelle-Aquitaine : 53 €
- Corse : 43 €
- Au 1er février 2025 :
- Bretagne : 60 €
- Grand Est : 60 €
- La Réunion : 57 €
- Au 1er mars 2025 :
(Aucune modification majeure annoncée) - Depuis ce 1er juillet 2025 :
Trois territoires viennent de rejoindre la liste des régions qui augmentent leur taxe régionale. Et parfois, l’augmentation est spectaculaire :- Martinique : le cheval fiscal passe de 30 € à 53 €, soit une hausse de près de 77 % en moins de deux semaines. Pour un véhicule moyen, la différence représente plusieurs centaines d’euros à régler en plus pour la carte grise.
- Occitanie : le tarif grimpe de 54,50 € à 59,50 €.
- Bourgogne-Franche-Comté : il progresse de 55 € à 60 €.
Fin de l’exonération pour les véhicules verts
Longtemps, les véhicules électriques et hybrides bénéficiaient d’un coup de pouce financier. Cette exonération n’existe plus. Dorénavant, seule une réduction de 50 % reste en place pour les véhicules qui ont plus de dix ans. Cette décision met un terme à un avantage qui encourageait l’achat de voitures moins polluantes, alors que leurs prix d’acquisition restent élevés.
Alors, que se passe-t-il pour les automobilistes?
Pour un propriétaire en Martinique qui souhaite immatriculer une voiture de 6 chevaux fiscaux, la facture passe donc de 180 € à 318 €, sans compter les autres taxes annexes comme la redevance d’acheminement, la taxe de formation professionnelle ou la taxe de gestion.
Ce système crée un déséquilibre entre régions, renforçant le sentiment d’injustice pour les conducteurs habitant dans les zones où le tarif flambe. Ces écarts, qui vont de 43 € en Corse à 60 € dans plusieurs régions métropolitaines, pèsent lourd dans le budget automobile déjà mis à mal par la hausse des prix de l’énergie et des assurances.