Les niveaux de dette mondiale ont grimpé jusqu’à un montant sans précédent de 307 000 milliards de dollars au deuxième trimestre de cette année, suscitant une inquiétude généralisée alors que le monde est aux prises avec les défis posés par le resserrement rapide de la politique monétaire des banques centrales, selon un rapport publié par l’Institut de la Finance Internationale (Institute of International Finance). IIF).
Cette accumulation stupéfiante de dettes s’est produite malgré la hausse des taux d’intérêt qui a freiné la croissance du crédit bancaire. Le rapport de recherche de l’IIF souligne que des pays comme les États-Unis et le Japon ont été les principaux moteurs de cette augmentation de la dette mondiale.
Le chiffre de 307 000 milliards de dollars représente une augmentation alarmante de 47 000 milliards de dollars par rapport au niveau d’endettement d’avant la pandémie, et les experts prédisent que cette tendance va continuer à s’accélérer. L’IIF a noté qu’en termes de dollars, la dette mondiale a augmenté d’un montant stupéfiant de 10 000 milliards de dollars au cours du premier semestre 2023 et a augmenté d’un montant stupéfiant de 100 000 milliards de dollars au cours de la dernière décennie.
L’IIF avait précédemment suggéré que les entreprises étaient aux prises avec une « crise d’adaptation » à ce qu’elles ont décrit comme un « nouveau régime monétaire ». Leurs recherches ont souligné le fait que le taux d’endettement a augmenté en raison d’un ralentissement de la croissance économique associé à une décélération de l’inflation.
L’un des principaux facteurs à l’origine de l’augmentation du taux d’endettement au cours des deux dernières années a été la hausse soudaine de l’inflation, qui a perturbé la stabilité financière. L’IIF prévoit que le ratio dette/production dépassera 337 % d’ici la fin de l’année, même si les pressions inflationnistes commencent à s’atténuer légèrement.
Il convient de noter que les pays développés, notamment les États-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et la France, sont responsables de plus de 80 % de la récente augmentation de la dette mondiale. En revanche, les marchés en développement, notamment la Chine, l’Inde et le Brésil, ont également connu une augmentation substantielle de leur niveau d’endettement, principalement attribuée à l’expansion économique de la Chine.
L’analyse a révélé que la Chine, la Corée et la Thaïlande ont joué un rôle important dans le maintien de ratios d’endettement des ménages par rapport au PIB plus élevés dans les marchés émergents par rapport à leurs niveaux d’avant la pandémie. Cependant, les marchés matures ont vu ce ratio chuter à son plus bas niveau depuis deux décennies au cours du premier semestre de cette année.
Le rapport de l’IIF évoque également la résilience potentielle des bilans des ménages, notamment aux États-Unis, si les pressions inflationnistes persistent. Il a fait valoir que ces bilans solides pourraient servir de protection contre de nouvelles hausses des taux d’intérêt.
Les économistes s’inquiètent du fait que le resserrement rapide des politiques monétaires ait mis en évidence les vulnérabilités en matière de liquidité dans plusieurs petites et moyennes banques aux États-Unis, conduisant à une série d’effondrements bancaires et de sauvetages gouvernementaux ces derniers mois. La crainte d’une contagion de ces événements a entraîné d’importants retraits de dépôts auprès des banques régionales américaines, même si l’IIF a noté que les récentes faillites bancaires semblent être plus isolées que systémiques.
En conclusion, l’économie mondiale se trouve à un moment critique alors qu’elle est aux prises avec des niveaux d’endettement record, des pressions inflationnistes et les conséquences d’un resserrement rapide de la politique monétaire. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer comment les gouvernements, les banques centrales et les institutions financières relèveront ces défis afin d’assurer la stabilité financière et la résilience économique mondiale.