Près de deux ans après l’invasion de l’Ukraine par Moscou, l’économie russe fait preuve d’une résilience inattendue face à des sanctions occidentales incessantes. Cependant, les dirigeants occidentaux anticipent que la pression économique pourrait bientôt se faire sentir.
Des sanctions visant à limiter les capacités militaires
L’Union européenne a mis en œuvre 11 séries de sanctions contre la Russie, ciblant des secteurs clés tels que les exportations de pétrole et de gaz. Bien que la Russie soit devenue le pays le plus sanctionné au monde, son économie, classée neuvième mondiale, a survécu sans s’effondrer. Les experts suggèrent que les sanctions visent à limiter les capacités de la machine de guerre russe plutôt qu’à provoquer un changement de régime ou une crise mondiale.
Signes de surchauffe et adaptation
Malgré les défis économiques, le produit intérieur brut de la Russie a augmenté de 5,5 % au troisième trimestre de l’année, les augmentations prévues des dépenses de défense indiquant une approche à long terme du conflit en Ukraine. Cependant, les économistes avertissent des symptômes de surchauffe, un tiers de la croissance étant attribué aux dépenses militaires. La dépendance de la Russie au pétrole a également augmenté, et la création d’une flotte parallèle et d’une infrastructure financière a permis de contourner certaines sanctions. Alors que la vie des Russes ordinaires a été compliquée par les sanctions, l’élite fortunée de Moscou semble prospérer, bénéficiant des contrats de défense et de la hausse des ventes de pétrole.