La reprise des combats entre Israël et le Hamas a été accueillie à Gaza par un mélange de peur et de colère, qualifiée de “cauchemar” par l’ONU.
Effondrement du cessez-le-feu et augmentation des victimes
Depuis l’expiration du cessez-le-feu, le ministère de la santé dirigé par le Hamas à Gaza a signalé que 178 personnes ont perdu la vie dans des attaques israéliennes. Les Nations Unies ont exprimé une profonde inquiétude alors que l’aide nécessaire a cessé de transiter par le passage de Rafah, exacerbant une situation humanitaire déjà désastreuse.
Affrontements intensifiés et crise humanitaire
La reprise des hostilités a été marquée par des tirs nourris dans le nord de Gaza, avec les forces militaires israéliennes affrontant les combattants du Hamas. Des frappes aériennes ont visé le nord-ouest de Gaza et Khan Younis au sud, contraignant des centaines de milliers de personnes à fuir. Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont largué des tracts avertissant des zones de combat “dangereuses”, incitant les gens à chercher refuge plus au sud.
Au milieu des frappes aériennes, le Hamas a riposté en tirant des roquettes sur Israël, déclenchant le déploiement du système de défense Iron Dome. Les affrontements renouvelés sont catastrophiques pour la population de Gaza, les hôpitaux étant submergés et faisant face à de graves pénuries de fournitures essentielles.
Détérioration des conditions humanitaires
L’agence pour l’enfance de l’ONU, l’Unicef, a mis en lumière les conditions désastreuses à l’hôpital Nasser, la plus grande installation médicale fonctionnelle de Gaza, débordant d’enfants et de blessés de guerre. D’autres hôpitaux font face à des défis similaires, avec seulement 18 sur 36 considérés comme minimalement à partiellement fonctionnels par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Philippe Lazzarini, chef de l’agence de secours de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, a exprimé une profonde inquiétude car aucune aide humanitaire, y compris du carburant, n’a été autorisée à entrer à Gaza.
Jeu de responsabilités politiques au milieu de la crise
Le gouvernement israélien, représenté par Mark Regev, a accusé le Hamas de ne pas avoir prolongé le cessez-le-feu, citant la libération d’otages comme condition possible. Le Hamas a répliqué, affirmant avoir fait plusieurs offres de libération d’otages, toutes rejetées par Israël. Les IDF ont défendu leurs frappes militaires, affirmant qu’elles visaient les centres de commandement du Hamas, les sites souterrains et les groupes de combattants.
À mesure que le conflit s’intensifie, les préoccupations ne concernent pas seulement les pertes immédiates, mais aussi la crise humanitaire qui se déroule à Gaza. Avec la diminution des approvisionnements en biens essentiels et le manque d’aide atteignant les personnes déplacées, la région fait face à une situation périlleuse qui exige une attention et une intervention internationales urgentes.