Dans un revirement surprenant, l’Alliance Rurale, un nouveau parti politique en France, se retrouve mêlée à des allégations de collusion avec le président Emmanuel Macron pour détourner des votes du Rassemblement National de Marine Le Pen. Composée de chasseurs, bouchers, passionnés de corrida et joueurs de rugby, le parti a officiellement lancé sa campagne pour les prochaines élections au Parlement européen prévues en juin. Malgré sa composition diversifiée, l’Alliance Rurale nie catégoriquement toute affiliation politique et insiste sur son caractère apolitique, luttant pour les intérêts des communautés rurales.
Willy Schraen, le leader de l’Alliance Rurale et chef de la puissante fédération de chasse française, a souligné que leur lutte vise à défendre “le bon sens du paysan” contre ce qu’ils perçoivent comme des normes européennes étouffantes. La liste du parti pour les élections comprend des personnalités notables telles que l’ancien joueur de rugby international Louis Picamoles, Véronique Langlaisa, à la tête de l’Union des Bouchers de Paris, et Camille Hoteman, défenseur des traditions de la corrida âgé de 25 ans.
Cependant, des rumeurs laissent entendre que la formation de l’Alliance Rurale visait à dissuader les électeurs ruraux de soutenir le parti populiste de droite de Marine Le Pen. Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National, a allégué que la liste du parti avait été concoctée au Palais de l’Élysée pour détourner des votes. La controverse a pris de l’ampleur lorsque l’on a découvert que Thierry Coste, un lobbyiste proche de Macron et de Schraen, avait joué un rôle dans la création de la liste du parti.
En réponse à ces allégations, Willy Schraen a affirmé avec force l’indépendance du parti, déclarant : “Nous ne sommes pas les soldats cachés d’un parti politique”, et soulignant qu’ils ne sont pas à vendre. Le chef étoilé Michelin, Pierre Gagnaire, initialement considéré comme candidat, était notablement absent du lancement, évoquant un emploi du temps chargé tout en exprimant un soutien continu à la cause.
L’Alliance Rurale soutient que sa liste est apolitique et vise à protéger un mode de vie menacé par ce qu’ils perçoivent comme “l’extrémisme anti-humain” des défenseurs des droits des animaux et des écologistes. S’opposant à ce qu’ils considèrent comme une intrusion dans les traditions rurales, Schraen et Gagnaire ont averti de l’état en danger de la ruralité et ont appelé au respect de leurs coutumes par l’administration française et les technocrates européens.
Le lancement de l’Alliance Rurale a eu lieu peu de temps après que le Parlement français a approuvé une loi protégeant les agriculteurs contre les poursuites judiciaires et les plaintes des nouveaux résidents. La législation empêche les nouveaux arrivants d’utiliser une loi de 2021 protégeant le “patrimoine sensoriel” partagé de la campagne pour contester les activités des agriculteurs préexistants. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a souligné la nécessité de réduire les poursuites abusives contre les agriculteurs et a plaidé en faveur de la préservation des paysages ruraux contre les influences urbaines.