Les agriculteurs français ont une fois de plus paralysé de longs tronçons de certaines des autoroutes majeures du pays vendredi dernier, utilisant leurs tracteurs pour bloquer et ralentir la circulation, et mettant ainsi davantage de pression sur le gouvernement pour céder à leurs demandes visant à rendre la culture et l’élevage alimentaire plus faciles et plus rentables.
Leur mouvement croissant pour une meilleure rémunération de leurs produits, moins de bureaucratie et des coûts réduits, ainsi que pour une protection contre les importations bon marché, devient de plus en plus une crise majeure pour le gouvernement, avec des échos des manifestations des gilets jaunes contre l’injustice économique qui ont secoué le premier mandat du président Emmanuel Macron en 2018-2019, et ont durablement entamé sa popularité.
Nouvelles Mesures Attendues pour Apaiser les Manifestations
Cette fois, le nouveau Premier ministre de Macron, Gabriel Attal, dont la détermination est mise à rude épreuve à peine deux semaines après sa prise de fonction, espère étouffer les manifestations avec des mesures attendues plus tard vendredi.
Face à lui, le mouvement bien organisé et médiatique des agriculteurs déterminés. Utilisant leurs tracteurs et parfois aussi des balles de paille comme barrages, ils ont bloqué et ralenti la circulation sur les grandes routes.
L’opérateur autoroutier Vinci Autoroutes a déclaré que deux autoroutes qui sont généralement des artères très fréquentées pour le trafic routier dans le sud de la France et vers l’Espagne, l’A7 et l’A9, étaient fermées vendredi matin par des blocages d’agriculteurs sur de longs tronçons totalisant près de 400 kilomètres (250 miles). Des blocages ont également coupé une douzaine d’autres autoroutes, a déclaré Vinci.
Le Malaise Agricole en France et en Europe
Les manifestations en France sont également symptomatiques du mécontentement dans les régions agricoles de l’Union européenne. Le secteur influent et fortement subventionné devient un sujet brûlant avant les élections au Parlement européen en juin, avec des partis populistes et d’extrême droite espérant tirer parti du mécontentement rural contre les accords de libre-échange, les coûts onéreux aggravés par la guerre en Ukraine et d’autres plaintes.