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Technologie

IA : Où sont les femmes ?

Eve-Marie GuidierPar Eve-Marie Guidierjeudi, 29 maiAucun commentaire4 Min Temps de lecture
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Une femme utilisant l'IA sur son ordinateur
Une femme utilisant l'IA sur son ordinateur
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Si vous utilisez ou vous informez sur les enjeux de l’intelligence artificielle, vous êtes sans doute familier·ère avec la notion de biais dans les résultats générés par les IA.
Un exemple emblématique ? Demandez à Midjourney de générer l’image d’un CEO : vous obtiendrez quasi systématiquement un homme blanc, quadragénaire.

Et si vous essayez, via une solution gratuite comme ChatGPT ou Leonardo.Ai, de générer l’image d’une femme ? Elle sera, par défaut, mince, jeune (moins de 30 ans) et blanche.
Tentez de préciser dans le prompt qu’elle est plus âgée ou plus plantureuse, et l’algorithme vous renverra une sexagénaire aux airs de personnage fellinien.

Une invisibilisation algorithmique

Mise à part la micro-blessure d’ego à se sentir, dans ce cadre aussi, invisibilisée, cela pose la question de la part réelle des femmes dans la conception et les usages de l’IA.

Mal représentées par cette innovation, elles semblent s’en sentir exclues avant même de s’y consacrer, quitte à refuser les opportunités qui leur sont présentées.

Sur un échantillon d’employeurs proposant de façon non différenciée des formations à l’IA à leurs salarié.es, 38 % des hommes saisissent cette opportunité, contre seulement 33 % des femmes.

Une conséquence logique est la distribution hétérogène des postes intégrant une composante IA : en France, les responsables de département IA sont à 29 % seulement des femmes.

Rien n’est irréversible et si les femmes ne veulent pas être exclues d’opportunités professionnelles, il nous appartient de nous saisir des outils et des formations. Et d’être encouragées dans cette démarche, plutôt qu’écartées par une sur-représentation des hommes qui pourrait faire croire que la compétence est genrée. Sur 10 influenceurs clés recensés par l’École O’Clock en 2024, huit sont des hommes.

Nous sommes allées à la rencontre d’Aimée Bounine, Responsable pédagogique à l’École Lion, qui a à coeur de créer des promotions de ses formations les plus mixtes possibles, en termes d’origine sociale, d’âge et de genre. Elle nous parle du Promptathon, première édition d’une formation gratuite d’une journée destinée à accompagner les élèves dans leur usage de l’IA afin de produire en équipe une app créée à partir de l’IA en une journée.

De la mixité chez les coach

Le Promptathon réunissait 10 équipes, chacune accompagnée d’un·e coach expert·e en IA. Comment ces coachs ont-ils été sélectionnés ? Et la mixité, si centrale à Lion, a-t-elle aussi guidé ce choix ?

La sélection des coachs s’est basée sur leur expertise terrain en IA & en adéquation avec les 10 projets auxquels ils.elles étaient positionné.e.s, leur capacité à accompagner en mode collaboratif et leur engagement pédagogique.

Oui, la mixité est une priorité forte chez Lion : nous avons activement cherché à avoir un équilibre femmes-hommes parmi les coachs.

Malgré cette volonté, trouver des femmes expertes en IA disponibles et volontaires reste un défi, en raison du faible nombre de femmes dans les postes avancés IA.

Cela souligne l’enjeu global de la représentation féminine dans les métiers tech, renforçant la nécessité de formations inclusives comme les nôtres.

Donc, un grand MERCI à :
Cathy Larrieu
Caroline Thireau
Laura Homsi & Jacquelin Kahozi
Carmen Mathern

Parmi les élèves, la parité était respectée le jour de la formation. Mais en termes de sélection, avez-vous reçu autant de candidatures de femmes que d’hommes ? Quelle était la profession la plus représentée chez les unes comme chez les autres ?

Le jour du Promptathon, la parité a été respectée, avec une répartition proche 50/50 femmes-hommes parmi les participants.

Cependant, dans les candidatures, on observe un léger déséquilibre : environ 40 % de femmes, 60 % d’hommes, ce qui reflète la tendance générale du secteur.

Les profils les plus représentés sont des collaborateurs issus de fonctions opérationnelles, marketing, produit, ou gestion de projet, intéressés par l’IA pour la transformation digitale.

Les femmes candidates viennent souvent de métiers liés à la communication, la RSE, ou le management de projets, tandis que les hommes sont plus nombreux en Tech et data.

Des webinaires encore très masculins

Et qu’en est-il des webinaires IA proposés régulièrement par l’École Lion, ouverts à tou·tes ? Y observe-t-on une disparité genrée ?

Nos webinaires ouverts montrent une participation majoritairement masculine, avec environ 60-65 % d’hommes inscrits.
Cette disparité est un reflet des tendances générales dans l’écosystème IA, où les hommes sont encore plus visibles.
Pour contrer cela, nous veillons à inviter des intervenantes femmes reconnues, valoriser la mixité dans nos communications, et créer des espaces de parole inclusifs.

Nous encourageons aussi activement les femmes à rejoindre nos formations, avec des messages ciblés pour lever les freins psychologiques liés à la compétence supposée « genrée ».

Conclusion : l’IA n’est pas neutre. Les usages non plus.

Échanger avec Aimée Bounine confirme que la réalité, en France, rejoint les statistiques étudiées. Du chemin reste à parcourir, mais les obstacles ne sont pas insurmontables et la pariait dans l’IA reste un objectif atteignable.

Aimée Bounine disaprités école lion égalité homme-femme IA Intelligence Artificielle parité
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