Au milieu de la pression croissante et des protestations exigeant le retrait des troupes françaises du Niger, la France a entamé des pourparlers avec les responsables nigériens pour discuter du retrait potentiel de sa présence militaire dans le pays. Ces discussions interviennent dans un contexte de tensions accrues entre la junte militaire au Niger et la France.
Les Protestations Exigent le Retrait des Troupes Françaises
Au cours du week-end, des milliers de manifestants ont investi les rues de la capitale du Niger, Niamey, pour exprimer leur demande de départ immédiat des troupes françaises du pays. Les manifestants se sont rassemblés près d’une base militaire française à la suite d’un appel de diverses organisations civiques à l’expulsion de la présence militaire française.
Des pancartes et des banderoles portant des slogans tels que “Armée française, quittez notre pays” étaient largement affichées lors des manifestations, soulignant le sentiment de nombreux Nigériens en faveur du départ de l’armée française de leur nation.
Accusations d’Ingérence Française
Le gouvernement militaire du Niger a récemment accusé la France d’une “ingérence flagrante” dans les affaires intérieures du pays, citant un prétendu soutien à l’ancien président renversé. Cette attaque verbale contre la France intervient après que la junte militaire qui a pris le pouvoir en juin ait demandé le retrait des troupes françaises du Niger.
Le 3 août, le gouvernement militaire a officiellement déclaré l’annulation de tous les accords militaires avec la France, malgré la présence d’environ 1 500 soldats français répartis dans trois bases au Niger : Niamey, Ouallam (au nord de la capitale) et Ayorou (près de la frontière malienne). La France a rapidement rejeté cette décision, affirmant que seule le gouvernement légitime du Niger avait l’autorité pour prendre de telles décisions.
Avenir Incertain des Troupes Françaises au Niger
Alors que des discussions entre les responsables français et nigériens concernant le retrait des troupes ont débuté, les détails sur le nombre de soldats impliqués et les circonstances spécifiques de leur départ demeurent confidentiels. Néanmoins, il est clair que l’idée d’un retrait des troupes françaises a été acceptée comme une possibilité.
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine du Niger a exprimé le désir d’un départ “très rapide” des troupes françaises, qualifiant leur présence d'”illégale”. Zeine a également critiqué le comportement de l’ambassadeur français pour avoir refusé de quitter le pays, le qualifiant de “méprisant”.
Le sort des soldats français stationnés au Niger demeure incertain, car ils pourraient éventuellement être redéployés dans des régions voisines, notamment au Tchad, ou rapatriés à Paris. La situation en évolution soulève des questions sur la future relation entre la France et le Niger, ainsi que sur les implications géopolitiques plus larges pour la région.