Lors du sommet économique franco-nigérian tenu hier à Lagos, M. Olivier Becht, ministre français du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a souligné le potentiel immense de renforcement des relations commerciales bilatérales entre la France et le Nigeria. Le ministre a identifié la technologie, l’agriculture et l’énergie comme des secteurs clés susceptibles de favoriser une collaboration économique robuste à l’avenir.
Signature de protocoles d’accord propulse les accords en agro-industrie
L’un des points forts du sommet a été la signature de plusieurs protocoles d’accord (MoU), notamment dans le secteur de l’agro-industrie. Des accords notables comprennent l’annonce par Raedial Holdings et Compagnie Fruitière de leur projet commun de cultiver des bananes dans l’État de Cross River. De plus, FanMilk, une filiale de Danone, a conclu un accord avec Koolboks, une start-up franco-nigériane, pour tirer parti de réfrigérateurs innovants pour les opérations de livraison. Le sommet a mis en lumière l’engagement des deux nations à promouvoir des partenariats économiques, en mettant l’accent sur l’agro-industrie et les énergies renouvelables.
Partenariat France-Nigeria dans l’agriculture
Lors de son discours, le ministre Becht a souligné le rôle pivot de l’agriculture dans la promotion de la prospérité économique et de l’indépendance. Il a noté qu’un secteur agricole robuste réduit le besoin d’importations alimentaires, stabilise les prix alimentaires et crée des opportunités d’emploi, notamment pour la jeunesse rurale. Le ministre a déclaré que la France, en tant que première puissance agricole européenne, est un partenaire naturel du Nigeria dans le secteur de l’agro-industrie. L’annonce de la participation du Nigeria au Salon international de l’agriculture de Paris en février prochain marque une avancée historique dans la collaboration agricole entre les deux nations.
Soutien français aux initiatives énergétiques nigérianes
Le ministre a affirmé l’engagement de la France à soutenir le secteur de l’énergie au Nigeria, soulignant la participation active des entreprises françaises à divers projets. Des exemples notables incluent RTE, le transporteur national d’électricité en France, conseillant sur la conception du projet d’infrastructure du Northern Corridor, et des contributions significatives de l’Agence Française de Développement (AFD). Les grandes entreprises énergétiques françaises, telles qu’Engie et TotalEnergies, contribuent activement à l’électrification des zones rurales et des clusters industriels privés grâce à leur participation à l’industrie des mini-réseaux solaires.
Le secteur technologique offre un potentiel énorme
Le ministre Becht a souligné le potentiel inexploité du secteur technologique pour la coopération franco-nigériane. La France, a-t-il noté, est une puissance européenne en matière d’entrepreneuriat et d’innovation, se classant comme le pays européen le plus attractif pour les fondateurs de start-ups selon l’OCDE. Le ministre a mis en avant la constance de la France en tant que première destination d’investissement en Europe, notamment pour les centres de recherche et développement (R&D), en faisant d’elle une championne mondiale de l’innovation.
Collaboration Lagos-France dans les transports urbains
En parallèle aux discussions économiques, Lagos et la France ont uni leurs forces pour révolutionner les transports urbains à travers l’initiative OMI EKO. Avec le soutien de l’Autorité des voies navigables de l’État de Lagos (LASWA), le projet OMI EKO vise à établir un système de transport public de voies navigables intérieures à Lagos, facilitant le transport annuel de 24 millions de navetteurs. Cette initiative ambitieuse est destinée à générer des économies substantielles, à réduire de manière impressionnante le temps de déplacement et à diminuer significativement les émissions de CO².