Charles Michel, l’actuel président du Conseil européen, a annoncé sa décision de démissionner de son poste plus tôt afin de se porter candidat aux prochaines élections du Parlement européen en juin 2024. Le politicien belge, dont le mandat devait prendre fin en novembre, estime qu’il est de sa responsabilité de rendre compte de son travail et de proposer une vision pour l’avenir de l’Europe après avoir dirigé le Conseil de l’UE depuis fin 2019.
Transition du pouvoir et implications
La décision de Michel soulève des questions sur la transition en douceur du pouvoir au sein de l’UE. Les élections au Parlement européen étant prévues pour juin et la Hongrie devant prendre la présidence tournante du Conseil à partir de juillet, il est urgent d’élire un nouveau président du Conseil européen. L’absence d’un successeur d’ici juillet pourrait conduire le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, à occuper temporairement la présidence. Ce scénario suscite des inquiétudes en raison des liens étroits d’Orban avec la Russie et de ses avertissements récents concernant des perturbations éventuelles dans l’aide financière à l’Ukraine.
Recherche d’un successeur et dynamiques politiques
Les chefs de gouvernement de l’UE sont désormais confrontés à la tâche de trouver un successeur approprié avant le 1er juillet. Le paysage politique au sein de l’UE est complexe, avec la nécessité d’un vote majoritaire parmi les 27 dirigeants pour élire le prochain président du Conseil européen. Les tensions récentes autour du Premier ministre hongrois Viktor Orban, caractérisées par son opposition à certaines politiques de l’UE et sa rencontre avec Vladimir Poutine, ajoutent de la complexité au processus de sélection.
Critiques et réponse
Bien que Michel affirme que l’annonce de sa décision en janvier donne suffisamment de temps à l’UE pour nommer un successeur, certains critiques, tels que la députée européenne néerlandaise Sophie in ‘t Veld, ont exprimé des inquiétudes. Dans une déclaration sur les médias sociaux, elle a accusé Michel de “quitter le navire en pleine tempête” et a remis en question son engagement envers l’Union européenne. Ces critiques soulignent les défis et les examens auxquels sont confrontés les responsables politiques lors des transitions de pouvoir au sein de l’UE.