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Amélie et la Métaphysique des tubes: une belle oeuvre francophone

Suzanne LatrePar Suzanne Latrevendredi, 18 juilletMise à jour:vendredi, 18 juilletAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Amélie et la Métaphysique des tubes est un film d'animation qui est magnifique et rappelle vaguement les films du studio Ghibli.
Amélie et la Métaphysique des tubes est un film d'animation qui est magnifique et rappelle vaguement les films du studio Ghibli.
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Le film “Amélie ou la Métaphysique des tubes” est sorti en juin au cinéma et ce petit bijou d’animation de Maïlys Vallade et Liane-Cho Han pourrait aider les pays francophones à se refaire un place dans le monde de l’animation.

L’histoire d’Amélie, la petite Belge née au Japon

Amélie n’a pas vraiment choisi où naître. Elle a ouvert les yeux au Japon, dans une maison tranquille entourée d’arbres, de bruits d’oiseaux et d’odeurs de thé chaud. Elle y vivait avec son père diplomate belge, sa mère, son grand frère et sa grande sœur. Pour elle, le Japon n’était pas un pays étranger : c’était tout simplement le monde.

Quand elle était bébé, Amélie pensait qu’elle n’était qu’un tube. Elle existait mais sans pensées claires, sans sentiments définis. Puis, sans prévenir, elle a décidé qu’elle était Dieu. Tout simplement. Parce qu’elle observait tout et avait l’impression de tout comprendre.

Dans son esprit, elle régnait sur ce petit univers familial avec sérieux. Et si elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait, elle hurlait de rage. Cette période de sa vie est racontée dans le film avec beaucoup d’humour et une petite voix-off mi enfantine, mi adulte, qui nous embarque dans ses réflexions de bébé philosophe.

Le goût d’un chocolat blanc et la fin de son règne

Son règne divin s’est effondré le jour où sa grand-mère lui a fait goûter un chocolat belge. Ce goût, c’était autre chose. Une révélation plus puissante que la lumière du soleil ou la chaleur des bras de sa mère. Amélie a compris ce jour-là que quelque chose existait hors d’elle-même, quelque chose de si délicieux qu’elle ne pouvait que s’incliner.

Ce petit carré de chocolat a ouvert une brèche. Elle n’était pas Dieu, elle était un humain, et elle aimait le chocolat plus que tout. Ce souvenir, raconté avec poésie dans le livre, prend vie à l’écran sous forme d’images pastel qui donnent presque envie de courir s’acheter une tablette.

La rencontre qui change tout : Nishio-san

Peu après, Amélie découvre un autre trésor : Nishio-san, sa nourrice. Cette femme douce au regard ensoleillé et au sourire tendre devient la lumière de ses journées. L’amour qu’Amélie ressent pour elle est immense. Elle l’aime d’un amour pur, presque religieux. Dans le film, on voit cette relation se tisser par de petits gestes : un bol de riz servi avec soin, des chants murmurés avant la sieste, des moments de jeux et de complicité.

Pour Amélie, Nishio-san représente son repère, son amie, son guide, celle qui lui apprend à marcher vers la vie sans peur.

L’apprentissage de la tristesse et de la joie

Mais aimer, c’est aussi découvrir la peur de perdre. À trois ans, Amélie comprend ce que signifie la mort. La sienne, celle des autres, celle de tout ce qu’elle aime. Elle découvre la tristesse, cette ombre étrange qui s’installe parfois dans le ventre. Pourtant, même avec cette peur, elle continue d’avancer car Nishio-san lui montre la beauté des choses simples : regarder la pluie tomber, caresser un chat, sentir le vent sur son visage.

Une adaptation magnifique, libre mais fidèle

Adapter un roman comme Métaphysique des tubes n’a pas été facile pour Maïlys Vallade et Liane-Cho Han. Le livre n’a pas de vraie intrigue au sens classique.

C’est plutôt une suite de pensées, de souvenirs, de sensations. Mais c’est ce qui en fait la richesse. Pour le film, ils ont choisi de garder cette ambiance onirique, avec une animation délicate, lumineuse, presque cotonneuse. Ils ont créé des scènes qui n’existaient pas, ont réorganisé les souvenirs, ont ajouté des touches de fantaisie visuelle pour que l’univers d’Amélie prenne vie.

C’est un film qui donne l’impression d’entrer dans la tête d’une enfant unique, à la fois sage et insolente, drôle et grave. Les images rappellent parfois les films de Miyazaki : paysages paisibles, détails minutieux, petits moments de magie presque invisibles.

Une œuvre qui parle aux enfants et aux adultes

Les plus jeunes y verront une histoire douce, celle d’une petite fille curieuse qui goûte un chocolat pour la première fois ou qui croit ouvrir la mer en deux. Les adultes, eux, y liront une réflexion sur la vie, la mort, l’amour, sur ces années où tout est découverte et où le monde n’est ni gentil ni méchant : il est vaste, plein de saveurs, d’odeurs, de couleurs et d’émotions.

À travers Amélie, on redécouvre cet âge où l’on croit être au centre de tout. Puis un jour, un goût, une personne, un regard, nous font comprendre qu’on n’est pas seuls. C’est un film qui réveille l’enfant en nous, celui qui rêvait de voler ou de parler aux fleurs, celui qui croyait que les adultes savaient tout mais qui réalisait soudain que personne ne sait vraiment.

Une adaptation rare pour Amélie Nothomb

Sur les 32 romans d’Amélie Nothomb, peu ont été adaptés au cinéma. Ce film est donc un événement, d’autant plus qu’il s’adresse aussi bien aux petits qu’aux grands. Il explore un thème cher à l’autrice : l’éveil de la conscience.

Ses autres livres parlent souvent d’elle-même, parfois de façon détournée, comme dans Journal de la faim, parfois de façon directe, comme dans Psychopompe, où elle évoque la mort de son père. Mais dans Métaphysique des tubes, elle raconte la naissance de son esprit, de ses pensées, de son rapport au monde.

Amélie Nothomb Ghibli Liane-Cho Han Maïlys Vallade Métaphysique des tubes Miyazaki
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