Dans un revirement surprenant, Amelie Oudea-Castera, la nouvelle ministre française de l’Éducation, fait face à une critique croissante pour avoir choisi d’inscrire ses enfants dans une école privée, déclenchant un débat houleux qui menace d’éclipser les efforts du président Emmanuel Macron pour redynamiser son second mandat par un remaniement ministériel.
La justification de la ministre de l’Éducation suscite le débat
Oudea-Castera, récemment promue lors du remaniement de la semaine dernière, où elle a pris en charge les ministères de l’éducation et des sports, a défendu sa décision, invoquant des absences d’enseignants et des pénuries de personnel dans l’école publique de son fils, située au centre de Paris et appelée Littre. La controverse a pris de l’ampleur lorsque l’on a découvert que les trois fils d’Oudea-Castera fréquentaient l’école prestigieuse Stanislas, une institution catholique actuellement sous enquête du ministère de l’Éducation pour des allégations de comportement homophobe et sexiste.
Allégations contradictoires et réaction politique
Contrairement à l’explication d’Oudea-Castera, un rapport du quotidien de gauche Liberation suggère que son fils n’a pas été affecté par les lacunes de personnel dans l’école publique. Selon un enseignant de maternelle, la décision de la famille de transférer l’enfant dans l’école privée était motivée par le refus de l’école publique de le faire passer à un niveau supérieur. Le bureau d’Oudea-Castera a catégoriquement nié ces allégations, appelant à mettre fin à ce qu’ils qualifient d'”attaques personnelles” contre la ministre.
Répercussions politiques et réponse de la ministre
Les syndicats d’enseignants, déjà mécontents de la restructuration du ministère de l’Éducation, et les opposants politiques ont saisi cette controverse pour remettre en question la crédibilité de la nouvelle ministre. Guislaine David, porte-parole du syndicat SNUipp-FSU des enseignants du primaire, a critiqué Oudea-Castera en déclarant : “C’est une double faute pour la ministre ! Ce match commence vraiment bien !” La ministre a programmé des réunions avec les représentants syndicaux de l’éducation pour faire face à la contestation croissante.