Sayeh Al-Sayeh, une athlète libyenne de 23 ans, se prépare à concourir aux Jeux olympiques de Paris cet été, malgré les blessures, le désintérêt d’une société patriarcale pour le sport féminin et les perturbations causées par l’insécurité chronique en Libye.
Détermination face à l’adversité
Sayeh Al-Sayeh a remporté de nombreuses médailles nationales et continentales depuis son plus jeune âge. Bien qu’elle n’ait pas encore atteint les normes requises pour se qualifier aux Jeux olympiques, elle reste inébranlable dans sa détermination. “Je crois en mes propres capacités… qui me mèneront au sommet”, a-t-elle affirmé avec confiance pendant son échauffement.
La Libye a été déchirée par la violence fratricide depuis la révolution de 2011 qui a renversé Moamer Kadhafi, et il y a peu de financement ou d’intérêt pour le sport féminin. “Je me mets au défi… malgré les adversités et les difficultés en Libye, mais surtout le manque de ressources”, a-t-elle déclaré.
Entraînement acharné malgré les obstacles
Qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, Retaj s’entraîne sans relâche dans une zone abandonnée de la Cité Sportive jonchée de débris, sous le regard fier de son père, qui la coache. Elle participera à une compétition aux Émirats arabes unis en février, puis en juin aux Championnats d’Afrique d’athlétisme au Cameroun, où elle espère battre son record personnel de 57 mètres.
Pour se qualifier pour Paris, elle doit atteindre une distance minimale de 64,5 mètres. Le lancer médaillé de bronze aux Jeux de Tokyo 2020 était de 65,72 mètres.
Soutien familial malgré les ressources limitées
Sayeh Al-Sayeh, qui vient de se remettre d’une intervention chirurgicale au dos, reste déterminée malgré des années d’incertitude. “En 2016, j’ai traversé une période difficile qui m’a fait envisager la retraite”, a-t-elle déclaré. “Grâce à Dieu, mon rêve olympique deviendra réalité”, a ajouté Sayeh en embrassant son père, soulignant le soutien indéfectible de sa famille malgré les ressources limitées.