Les annonces portent un coup sévère aux efforts naissants visant à rétablir les relations politiques et économiques entre les deux pays, après une décennie de liens pratiquement gelés.
Les Relations Israël-Turquie En Péril
Les relations tendues entre Israël et la Turquie ont connu une nouvelle escalade après les accusations du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qualifiant le gouvernement israélien de “criminel de guerre” et l’accusant de chercher à “éradiquer” les Palestiniens. Cette déclaration provocatrice intervient après une série de développements tendus dans la région et menace de replonger les deux pays dans des relations diplomatiques au plus bas, rappelant le contentieux qui a suivi l’attaque israélienne sur un navire turc transportant de l’aide à Gaza en 2010.
Un Discours Incendiaire de Erdogan
Lors d’un rassemblement de masse à Istanbul, Erdogan a dénoncé l’opération militaire israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza, au cours de laquelle des militants du Hamas ont mené une attaque surprise le 7 octobre, tuant plus de 1 400 personnes, principalement des civils, et prenant plus de 220 otages. Erdogan a accusé Israël de se comporter en “criminel de guerre” et de tenter d’éradiquer les Palestiniens. Il a souligné que chaque pays a le droit de se défendre, mais a remis en question la justice de cette opération, qualifiant ce qui se passe à Gaza de “massacre brutal”.
Les Conséquences Diplomatiques
En réponse à ces déclarations incendiaires, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a rappelé l’ensemble du personnel diplomatique israélien en Turquie. Dans une déclaration, il a déclaré : “Compte tenu des déclarations graves venant de la Turquie, j’ai ordonné le rappel des représentants diplomatiques là-bas afin de réévaluer les relations entre Israël et la Turquie.” Cette décision représente une nouvelle dimension diplomatique dans l’aggravation des tensions.
Le Rôle de Médiation de la Turquie en Question
Les relations diplomatiques entre les deux pays sont maintenant en danger de retomber aux niveaux de 2010, lorsque l’attaque israélienne sur un navire turc transportant de l’aide à Gaza avait tué dix civils. Erdogan a longtemps été un fervent soutien international des droits des Palestiniens. Il a également accusé les alliés d’Israël de créer une “atmosphère de guerre des croisades” opposant les chrétiens et les musulmans, affirmant que “la principale responsable du massacre en cours à Gaza est l’Occident”.
Le Désir de Médiation du Public
Cependant, un sondage récent a révélé que la majorité des répondants préféreraient que la Turquie reste neutre ou tente de jouer un rôle de médiation dans le conflit. Selon l’enquête Metropoll, 11,3% des personnes interrogées “soutiennent le Hamas”, tandis que 34,5% estiment que la Turquie devrait rester “neutre” et 26,4% qu’elle devrait jouer un rôle de médiation. Seulement 3% ont déclaré “soutenir Israël”.
La situation continue d’évoluer, avec des répercussions potentielles sur la situation au Moyen-Orient et les relations internationales.