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Découvrez C.S Lewis – poète, penseur, pèlerin

Juline MeierPar Juline Meierlundi, 26 maiMise à jour:lundi, 26 maiAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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C.S Lewis, un auteur inspiré et inspirant
C.S Lewis, un auteur inspiré et inspirant
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C.S. Lewis – ce nom ne vous dit rien? Mais si! Il est célébré pour ses talents d’apologète et de conteur – l’auteur des Chroniques de Narnia, du Problème de la souffrance, ou encore de Mere Christianity.

Au cœur de son œuvre bat une tension féconde entre raison, imagination, foi argumentée et mystère poétique.

Ancien athée converti au christianisme, Lewis n’a jamais perdu de vue l’émerveillement enfantin ni la rigueur du débat intellectuel. Il pensait que la vérité n’était pas seulement à démontrer, mais aussi à contempler, à goûter, à chanter.

En poésie, Lewis a parfois peiné à réfréner son désir de convaincre. D.S Martin, poète inspiré par C.S Lewis nous dit qu’il avait “tant de bonnes réponses” qu’il lui était sans doute difficile de ne pas les offrir directement au lecteur.

Mais là où son art se libérait du besoin de prouver, il devenait profondément lumineux – rejoignant cette tradition métaphysique anglaise qui, de John Donne à George Herbert, interroge l’âme à travers le rythme, la beauté et l’ambiguïté sacrée du langage.

Ce n’est donc pas un hasard si son œuvre poétique résonne avec celle d’auteurs comme Hopkins ou Blake, ni si elle continue à inspirer des artistes qui cherchent non pas à prêcher, mais à explorer, à écouter, à marcher humblement “plus loin en haut et plus loin en avant”.

La soif de sens : le deuil et la quête du divin ont forgé l’œuvre de C.S. Lewis

Lorsque D.S. Martin évoque l’héritage spirituel et littéraire de C.S. Lewis, il parle d’un moteur fondamental de son œuvre : le Sehnsucht, ce terme allemand difficile à traduire, qui désigne une nostalgie profonde, un désir poignant d’un ailleurs.

Il insiste : « On ne saurait trop souligner l’importance du désir — ou, pardonnez ma prononciation, du mot allemand Sehnsucht. »

Ce sentiment de manque existentiel prend racine dans une perte fondatrice : « Ce désir immense naît en partie, chez Lewis, de la perte de sa mère alors qu’il était encore très jeune. Cela donne un indice sur ce qui a orienté son parcours. »

Ce deuil, loin de se réduire à un traumatisme psychologique, a structuré toute sa vision du monde. Le Sehnsucht devient chez lui une empreinte existentielle : un appel du divin, une boussole pointée vers la beauté cachée derrière le réel. Martin montre à quel point ce désir n’est pas une faiblesse, mais une lumière intérieure, une tension vers la foi et l’imaginaire.

C’est d’ailleurs cette ambivalence chez Lewis – à la fois intellectuel rigoureux, poète, romancier et apologète chrétien – que Martin admire et explore à travers ses propres créations. Dans une évocation à la fois amusée et lucide, il rappelle une anecdote tirée de A Preface to Paradise Lost, dans laquelle Lewis rapporte qu’un professeur affirmait à ses élèves que si Milton revenait d’entre les morts, « il aurait besoin de bien plus de notes de bas de page que nous pour comprendre un roman moderne. »


Cela inspire à Martin un poème satirique intitulé Mr. Milton Tries to Read The Philosopher’s Stone, dans lequel Milton est plongé dans une édition annotée de Harry Potter. Ce jeu littéraire illustre la distance entre les époques, mais aussi la permanence des archétypes – une manière, pour Martin, d’honorer l’héritage de Lewis tout en rappellant l’absurdité parfois comique de notre modernité.

Les anges, la poésie et l’humilité

D.S. Martin confie que l’écriture des Screwtape Letters a été éprouvante pour Lewis : « Le fait de permettre à son esprit d’exprimer les pensées d’un démon, même dans le but d’exposer l’activité démoniaque… il trouvait cela oppressant. »


Ce constat a inspiré à Martin une approche poétique inversée : écrire du point de vue des anges dans son recueil Angelicus. Cette perspective céleste lui permet de revaloriser la beauté du quotidien à travers un regard spirituel :
« Cette approche m’a permis de prendre les choses ordinaires de la vie et d’imaginer comment un être céleste pourrait les percevoir – autrement dit, d’en saisir la dimension spirituelle. »

Son poème An Angel’s View of Automobiles montre bien cette idée : il évoque un temps où l’homme parlait à son cheval comme à un compagnon, avant que la technologie ne rompe ce lien instinctif. Là encore, Martin pointe une perte de connexion : non seulement entre l’homme et l’animal, mais aussi entre l’homme et le sacré.

Ce qui traverse l’ensemble de son œuvre, c’est une posture d’humilité : celle de se mettre au service de la poésie des autres. Il explique : « Je passe plus de temps comme éditeur de poésie que je n’en passe à écrire la mienne. »


Rédacteur pour Ecstasis, éditeur de la collection Poema, membre du comité de lecture de la revue canadienne Traces, Martin consacre une part essentielle de sa vocation à soutenir des voix émergentes ou oubliées.
Il parle avec passion de son blog Kingdom Poets, lancé en 2010 :
« Je l’alimente chaque semaine, j’y publie un article sur un poète chrétien tous les lundis, depuis lors. »


Il y célèbre aussi bien les grandes figures que des auteurs méconnus, issus de toutes les confessions et de toutes les époques.

« Ce faisant, je sers leur poésie autant que la mienne. »


Cette vision collective et généreuse de l’écriture rompt avec le cliché du poète isolé : pour Martin, la véritable création naît dans l’échange, la relecture, la transmission.
Un geste profondément chrétien, à l’image de ceux qu’il admire : Lewis, Donne, Herbert, Blake… et aujourd’hui, lui aussi, à leur suite.

C.S Lewis chrétien D.S Martin Littérature Narnia
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