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La statue d’Emmanuel Macron, dérobée par Greenpeace

Véronique DelpierrePar Véronique Delpierremercredi, 04 juinMise à jour:mercredi, 04 juinAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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La statue d'Emmanuel Macron a été volée par les militants de Greenpeace
La statue d'Emmanuel Macron a été volée par les militants de Greenpeace
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Dans un geste préparé avec minutie et mis en œuvre avec audace, des militants de l’organisation écologiste Greenpeace ont subtilisé la statue de cire représentant le président de la République, Emmanuel Macron, exposée au musée Grévin à Paris.

Ce coup d’éclat, mené dans la matinée du lundi 2 juin 2025 cherchait à alerter sur la continuité des relations commerciales entre la France et la Russie dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture.

Le lendemain soir, la statue a été déposée devant le siège du groupe EDF, ce qui était la dernière étape d’une opération menée à la fois comme provocation politique et comme acte de désobéissance civile.

Une intrusion orchestrée au cœur du musée Grévin

Trois personnes, deux femmes et un homme, se sont introduites au musée Grévin, situé dans le 9e arrondissement de la capitale, en se faisant passer pour des visiteurs. Après un bref repérage, ils se sont déguisés à l’intérieur de l’établissement, revêtant des blouses et des habits d’ouvriers ou de personnel technique.

Cette transformation leur a permis de passer inaperçus aux yeux des autres visiteurs et du personnel du musée. Pour détourner l’attention du vigile, l’un d’eux a posé une question sur l’accessibilité de l’ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, pendant que les deux autres s’affairaient autour de la statue présidentielle.

La sculpture, évaluée à 40 000 euros, a été dissimulée sous une couverture avant d’être discrètement emportée par une sortie secondaire. À la suite de ce vol, un membre de Greenpeace a rapidement contacté le musée pour revendiquer l’action. La direction du Grévin a aussitôt alerté la police, qui a ouvert une enquête.

Une scène de théâtre devant l’ambassade russe

Une fois la statue exfiltrée, les militants l’ont brièvement exposée devant les grilles de l’ambassade de Russie, dans le 16e arrondissement de Paris. Ce geste avait pour objectif de critiquer les relations que la France continue d’entretenir avec la Fédération de Russie, en dépit de la guerre en Ukraine.

Sur place, les membres de Greenpeace ont installé la statue de Macron devant un drapeau russe, tandis qu’un activiste brandissait une pancarte fluorescent jaune fluo sur laquelle on pouvait lire : « Business is business ». Des faux billets de banque ont été lancés en l’air autour de la statue, renforçant l’image d’un chef d’État complice, selon eux, d’intérêts économiques jugés incompatibles avec le soutien affiché à l’Ukraine.

L’intervention n’a duré que quelques minutes, mais elle a été largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment via les canaux officiels de l’ONG.

Le retour de la statue et nouveau message devant EDF

Le mardi 3 juin au soir, les militants de Greenpeace ont restitué la statue. Mais au lieu de la rendre directement au musée ou aux autorités, ils l’ont déposée devant le siège d’EDF à Paris, peu après 23 heures. Le mannequin en cire a été extrait d’un coffre, placé quelques minutes sur le parvis, accompagné d’une nouvelle pancarte indiquant cette fois-ci : « Poutine-Macron, alliés radioactifs ».

Cette seconde étape était d’attirer l’attention sur les relations persistantes entre l’industrie énergétique française et la Russie. Le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, présent sur les lieux, a expliqué aux journalistes : « Nous avons toujours dit que cette statue était un emprunt. Nous la ramenons comme prévu. C’est maintenant au musée Grévin et à la police de venir la récupérer. »

Les forces de l’ordre sont arrivées peu avant minuit pour sécuriser le coffre et organiser la récupération de la statue.

Le procès du commerce du nucléaire, du gaz et des engrais

Par cette action spectaculaire, Greenpeace dénonce les relations commerciales que le gouvernement français maintient avec Moscou, malgré le contexte international. Selon l’organisation, plusieurs grandes entreprises continuent d’importer massivement des ressources stratégiques en provenance de Russie.

Jean-François Julliard a précisé que « la France achète encore de l’uranium enrichi à la Russie pour alimenter ses centrales, et du gaz naturel liquéfié. Certains de ces produits transitent même par le Kazakhstan ou l’Ouzbékistan, mais passent par des circuits contrôlés ou facilités par la Russie. » Il a également évoqué l’augmentation frappante des importations d’engrais russes au sein de l’Union européenne entre 2021 et 2023, qui auraient, selon l’Unifa (Union des industries de la fertilisation), progressé de plus de 80 %.

Pour Greenpeace, ces données montrent que le discours officiel d’Emmanuel Macron — qui soutient diplomatiquement l’Ukraine — ne correspond pas à l’attitude réelle de la France en matière de commerce. L’organisation estime que cette posture ambivalente contribue à affaiblir les efforts européens de pression sur le Kremlin.

Greenpeace, évincée du sommet onusien sur les océans

Jean-François Julliard en a profité pour s’indigner au sujet d’une décision récente des autorités françaises : l’interdiction d’accès du navire Arctic Sunrise, propriété de Greenpeace, au sommet de l’ONU sur les océans qui se tiendra prochainement à Nice. « C’est incompréhensible, et cela pose une question grave sur la place accordée aux ONG dans les débats internationaux », a-t-il déclaré. Il envisage de contester cette décision par voie de justice mais est-ce que ce tour de passe-passe va jouer en sa défaveur?

EDF Greenpeace Guerre en Ukraine Jean-François Julliard musée Grévin ONG ONU statue de Macron
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