Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a terminé sa visite de six jours en Russie, ce qui a suscité des inquiétudes internationales quant à d’éventuels accords de transfert d’armes entre les deux pays. La visite de Kim, son premier voyage à l’étranger depuis plus de quatre ans, comprenait des rencontres avec le président russe Vladimir Poutine, des visites d’installations militaires et technologiques et un moment plus léger en regardant un spectacle de morses dans un aquarium russe. Ce voyage a souligné l’alignement des intérêts entre la Corée du Nord et la Russie face à l’escalade des confrontations avec l’Occident.
Au départ de la région de Primorye, dans l’Extrême-Orient russe, Kim est monté dimanche à bord de son train blindé, marquant ainsi la conclusion de sa visite. L’agence de presse officielle russe RIA a fait état d’une cérémonie d’adieu organisée dans une gare.
Au cours de sa visite, Kim s’est engagé dans une série d’activités qui ont mis en valeur la nature diversifiée de son voyage. Qu’il s’agisse d’un sommet avec le président Poutine, d’une exploration du matériel et de la technologie militaires, et même d’une visite dans une université et un aquarium, la visite de Kim a été étroitement suivie par la communauté internationale et les médias.
La visite de Kim en Russie a suscité des inquiétudes parmi les responsables américains et sud-coréens, qui ont suggéré que la Corée du Nord pourrait fournir des munitions pour soutenir l’implication de la Russie en Ukraine en échange d’une technologie d’armement russe avancée qui pourrait aider les ambitions nucléaires de Kim.
Un aspect important de la visite de Kim a été la visite d’une usine aéronautique à Komsomolsk-sur-l’Amour, où il a assisté à la production des avions de combat les plus puissants de Russie. Cette décision a souligné la possibilité pour la Corée du Nord d’acquérir des armes avancées auprès de la Russie.
Un autre moment fort a été la visite de Kim dans un aéroport près de Vladivostok, où il a pu observer de près les bombardiers stratégiques russes et d’autres avions de guerre, notamment les bombardiers Tu-160, Tu-95 et Tu-22 qui ont été activement utilisés dans le conflit en Ukraine. Les responsables russes ont notamment confirmé que le Tu-160 avait récemment été équipé de nouveaux missiles de croisière d’une portée supérieure à 6 500 kilomètres.
Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, qui s’était déjà rendu en Corée du Nord en juillet, a présenté le dernier missile hypersonique russe, le Kinzhal, transporté par l’avion de combat MiG-31. Ce système de missile a été utilisé au combat pendant le conflit en cours en Ukraine.
Kim et Choïgou ont également inspecté la frégate Amiral Shaposhnikov à Vladivostok, où ils ont discuté des capacités et des armements du navire, qui comprennent les missiles de croisière à longue portée Kalibr régulièrement utilisés contre des cibles en Ukraine par les navires de guerre russes.
Le dirigeant nord-coréen était accompagné de ses plus hauts responsables militaires lors de ces visites, et les discussions entre Kim et Shoigu ont porté sur la sécurité régionale et le renforcement de la coordination stratégique et tactique entre les forces armées des deux pays.
Les visites de Kim sur des sites militaires et technologiques en Russie pourraient donner un aperçu de ses objectifs pour le voyage, éventuellement liés à l’obtention de l’aide russe pour l’acquisition de moyens de reconnaissance spatiaux et de technologies de missiles. Les experts ont également suggéré une éventuelle coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie, notamment des efforts visant à moderniser l’armée de l’air nord-coréenne vieillissante, qui s’appuie toujours sur des avions de combat de l’ère soviétique des années 1980.
Alors que Kim Jong Un revient en Corée du Nord après cette visite cruciale en Russie, le monde surveillera de près tout développement découlant de ce voyage qui pourrait avoir un impact sur la dynamique géopolitique en cours dans la région et au-delà.