Dans un événement marquant cette semaine, les bureaux de Nvidia en France ont fait l’objet d’une perquisition menée par l’autorité de la concurrence du pays, comme l’a rapporté le Wall Street Journal. Bien que l’organisme réglementaire français n’ait pas explicitement mentionné Nvidia par son nom, il a été confirmé que la perquisition a été effectuée en raison de préoccupations concernant d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles au sein de l’industrie des cartes graphiques.
Des sources proches du dossier ont informé le Wall Street Journal que les autorités françaises se sont spécifiquement concentrées sur Nvidia, une entreprise qui a connu une demande sans précédent pour ses puces au cours des derniers mois. Des géants de la technologie de renom, dont Microsoft et OpenAI, ont fait partie des clients achetant des milliers de puces d’IA haut de gamme de Nvidia pour alimenter leurs vastes modèles linguistiques et projets d’intelligence artificielle.
Cette demande croissante s’est traduite par des gains financiers substantiels pour Nvidia. Dans son dernier rapport financier, le fabricant de puces a annoncé un chiffre d’affaires record de 13,51 milliards de dollars, marquant une augmentation stupéfiante de 101 % par rapport à la même période de l’année précédente. Il convient de noter que la valorisation de Nvidia a brièvement dépassé le seuil du trillion de dollars en mai, témoignant du rôle de l’entreprise dans l’industrie florissante de l’IA.
Le Wall Street Journal rapporte que de telles perquisitions ont généralement lieu tôt le matin et impliquent que les autorités effectuent des perquisitions dans les locaux de l’entreprise, saisissent à la fois des matériaux physiques et numériques, et interrogent les employés à leur arrivée au travail. L’autorité de la concurrence française a déclaré que cette opération s’inscrivait dans le cadre de son examen accru des technologies de cloud, un sujet sur lequel elle a publié une étude de marché en juin.
Une version traduite du communiqué de presse de l’agence française met en avant que ces perquisitions matinales “ne présupposent pas l’existence d’une violation de la loi”, soulignant qu’une enquête approfondie est nécessaire pour déterminer toute infraction éventuelle. À l’heure actuelle, Nvidia a choisi de ne pas commenter l’affaire. Néanmoins, cette perquisition sert d’indicateur que la domination de Nvidia sur le marché de la fabrication de puces n’a pas échappé à l’attention vigilante des organismes de régulation mondiaux.