L’Afrique du Sud a rappelé huit de ses casques bleus de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) accusés d’inconduite sexuelle lors de leur déploiement à Beni. L’ONU a réagi vigoureusement en condamnant le comportement des troupes sud-africaines et en prenant des mesures strictes à leur encontre, y compris la suspension, la détention et la mise en confinement.
Accusations d’inconduite sexuelle et réaction de l’ONU
Le 1er octobre, les casques bleus sud-africains en mission au sein de la MONUSCO ont été trouvés en violation du couvre-feu et de la politique de non-fraternisation de la mission par la police militaire de l’ONU. Ces allégations ont suscité l’indignation de l’ONU, qui a pris des mesures immédiates pour sanctionner les troupes incriminées.
L’Afrique du Sud, de son côté, a affirmé que l’ONU n’a pas respecté les Procédures opérationnelles standard (SOP) concernant ses procédures de signalement. Ni le Conseiller à la Défense sud-africain ni le Représentant sud-africain aux Nations Unies n’ont été informés des allégations. En réponse, l’armée sud-africaine a décidé de rappeler les casques bleus concernés en Afrique du Sud pour participer à une enquête interne sur l’incident. Des enquêteurs sud-africains ont également été désignés pour participer à l’enquête de niveau mission.
Les allégations de l’Afrique du Sud contre l’ONU
L’Afrique du Sud, en tant que 15e pays africain contributeur de troupes et de policiers aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, est fortement engagée dans ces missions internationales. À la date du 31 juillet 2023, 1 170 militaires et policiers sud-africains servaient au sein de ces opérations, conformément aux informations des Nations Unies, qui précisent que ces personnels “sont d’abord et avant tout membres de leurs propres services nationaux, puis sont détachés pour travailler avec l’ONU.”
Le rappel des huit casques bleus sud-africains intervient dans un contexte où les Nations Unies cherchent à maintenir l’intégrité de leurs missions de maintien de la paix en sanctionnant fermement les cas d’inconduite. L’ONU, tout en condamnant fermement le comportement des troupes sud-africaines, s’est engagée à poursuivre ses efforts pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir. La République démocratique du Congo, en tant que pays hôte, surveille également de près la situation et attend des mesures appropriées pour lutter contre l’inconduite sexuelle au sein des troupes de maintien de la paix.