L’élection n’était pas gagnée d’avance pour Donald Trump, qui est après tout un criminel. Après que de nombreuses stars de la pop comme Ariana Grande ou Taylor Swift aient exprimé un soutien public pour Kamala Harris, emporter 267 votes du collège électoral est pour Trump une promesse d’une victoire incontestée.
Ces élections sont pleines d’émotions avec beaucoup de partisans de Kamala Harris ayant pleuré lors du “Watch Party”, la période où les électeurs ont attendu les résultats partiels.
Les clés de la victoire ont toujours été dans les mains de Donald Trump.
La campagne de Trump en 2024 a capitalisé sur des thèmes récurrents de sa politique : la sécurité intérieure, une diplomatie agressive et une approche économique protectionniste. Sa promesse de rétablir la stabilité économique a trouvé un écho auprès des Américains préoccupés par la hausse du coût de la vie et l’incertitude économique, exacerbée par l’inflation et les impacts persistants de la pandémie.
Il a ciblé des points sensibles pour l’électorat, notamment en matière de sécurité et de frontières, s’engageant à renforcer la sécurité intérieure face à une immigration illégale perçue comme croissante.
L’équipe de campagne de Trump a su mobiliser un électorat crucial dans les États pivots, comme la Pennsylvanie, la Géorgie, et le Michigan, qui avaient basculé en faveur des démocrates lors des précédentes élections. Grâce à une campagne intensifiée dans les dernières semaines et une forte présence sur les réseaux sociaux, Trump a réussi à galvaniser les électeurs conservateurs et les indécis, notamment parmi les travailleurs blancs, les ruraux et certaines minorités préoccupées par l’économie.
La gestion de la campagne a été millimétrée, ciblant chaque groupe démographique avec des messages adaptés, et bénéficiant de soutiens dans les communautés religieuses, les milieux d’affaires et même certains syndicats.
Nous avons d’ailleurs couvert l’une de ses meilleures stratégies – Décridibiliser Kamala Harris en allant travailler chez McDonald’s!
Il est aussi important de se souvenir que la mort de Peanut, un écureuil vivant dans un sanctuaire, tué aus mains du gouvernement a suscité une telle vague d’indignation que de nombreux citoyens américains qui ont exprimé leur honte à être régis par un gouvernement qui gaspille tant de ressources pour tuer un simple écureuil, qui était devenu une star sur les réseaux sociaux.
Trump a de nouveau illustré l’importance du système du collège électoral, comme en 2016. Bien qu’il n’ait pas nécessairement obtenu la majorité du vote populaire, son succès dans certains États clés lui a permis d’atteindre et dépasser les 270 votes nécessaires pour remporter la présidence. Ce système, qui accorde une place prépondérante à des États souvent peu peuplés, a une fois de plus soulevé des débats sur la légitimité du processus électoral, alimentant les critiques démocrates qui appellent à une réforme pour garantir une meilleure représentation du vote populaire.
Une analyse de la victoire de Donald Trump – Quels Etats pour qui?
Les États du Nord et du Midwest
Au Minnesota, la vice-présidente Harris a remporté l’État en association avec le gouverneur démocrate Tim Walz, poursuivant une tendance qui remonte à 1972, dernier moment où un candidat républicain, Richard Nixon, a gagné cet État. Bien que Donald Trump se soit rapproché de cette victoire en 2016, il n’a pas réussi à inverser cette dynamique profondément démocrate.
Dans le New Hampshire, Harris a également dominé, marquant ainsi une continuité avec la série de victoires démocrates qui dure depuis près de deux décennies. Cet État a soutenu les démocrates lors de sept des huit dernières élections présidentielles, maintenant sa tradition de donner ses quatre votes électoraux aux candidats de ce parti.
Le Maine et le Nebraska montrent une répartition particulière des votes électoraux
Le Maine et le Nebraska sont uniques dans leur façon de répartir les votes électoraux. Le Maine accorde deux votes au candidat gagnant de l’État et un vote par district. Dans le 2ᵉ district du Maine, Trump a réussi à remporter un vote grâce à sa popularité persistante dans cette région conservatrice. C’est un résultat semblable à ceux de 2016 et 2020. Le Nebraska, avec une distribution similaire, a également octroyé à Trump un vote dans l’un de ses districts.
Vers l’Ouest
Harris a conquis des États solidement démocrates comme Hawaï, l’Oregon, l’État de Washington et la Californie. En Californie, État où elle a occupé des fonctions en tant que sénatrice et procureure générale, Harris a remporté une large victoire, confirmant la domination démocrate dans l’État le plus peuplé du pays.
À l’opposé, Idaho, Montana et Utah ont apporté leur soutien à Trump pour une troisième fois consécutive. Ces États, réputés pour leur ancrage conservateur, renforcent le camp républicain dans cette région de l’Ouest américain.
Les États clés aux tendances fluctuantes- La Pennsylvanie, l’Ohio, le Texas et la Floride
Ces États clés sont souvent ceux qui font pencher la balance. Dans les États clés comme la Pennsylvanie et l’Ohio, Trump a su mobiliser un soutien majoritaire. La victoire de Trump en Pennsylvanie est particulièrement notable, car cet État est traditionnellement un bastion démocrate mais joue un rôle crucial dans les élections.
Dans l’Ohio, un État où aucun président républicain n’a été élu sans le remporter, Trump a confirmé son influence au sein de l’électorat local.
La Floride et le Texas, autrefois considérés comme des États oscillants, penchent maintenant fortement du côté républicain. En Floride, un bastion en évolution, Trump a remporté les votes électoraux pour la troisième fois, renforçant ainsi la tendance conservatrice dans cet État où le Parti républicain gagne du terrain.
Donald Trump risque de faire vriller certains gouvernements à l’international.
Les réactions internationales ont été mitigées. D’un côté, certains leaders comme le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy ont exprimé leur satisfaction, espérant que la philosophie de “paix par la force” de Trump aboutira à un soutien accru dans leur lutte contre la Russie. En effet, avec plus de 51 milliards d’euros envoyés vers l’Ukraine, il serait difficile de se plaindre.
Giorgia Meloni a également salué la victoire de Trump en rappelant que “L’Italie et les Etats-unis sont des nations soeurs.“.
Il y a aussi eu un commentaire du Premier Ministre britannique Keir Stammer, qui a été l’un des premiers à s’empresser de féliciter Donald Trump avec Benjamin Netanyahou, et qui a indiqué se “réjouir à l’idée de travailler avec trump dans les années à venir.
À l’inverse, des pays européens ont affiché leur préoccupation quant à un éventuel retour à un isolement américain sur certaines questions multilatérales, notamment dans la lutte contre le changement climatique et le commerce international. Le Kremlin, quant à lui, a maintenu une position prudente, ne commentant pas immédiatement le résultat.
Notre président, Emmanuel Macron a félicité Donald Trump sur les réseaux sociaux, ce qui devrait peut-être diffuser la tension lors de leur première rencontre en 2017 où le nouvellement élu Macron a serré la main de Donald Trump trop fort et que ce dernier a désespérément essayé de s’extirper de cette poignée de main qui a duré 24 secondes.
Donald Trump élu signifie un pari réussi pour l’économie américaine
Bien qu’il est facile de se remémorer certains aspects négatifs du leadership chaotioque de Donald Trump, nous pouvons commencer par dire que le pari du Parisien Matin est réussi puisque nous avons récemment eu le plaisir de voir un astrologue chinois des plus réputés, qui nous a confirmé le succès de Donald Trump.
Si beaucoup de personnes s’inquiètent effectivement de la tournure de son nouveau mandat, nous pouvons vous rassurer, il n’y a pas que du négatif. En effet, la cryptomonnaie ne s’est jamais aussi bien portée, avec le prix du Bitcoin ayant grimpé en flèche. Or, la cryptomonnaie est quelque part une vitrine qui indique la confiance des individus en leur gouvernement.
Mais pour notre lectorat qui ne s’intéresse qu’à l’économie en tant que telle, nous pouvons discuter de cette promesse de Trump lors d’un rally en Caroline du Nord où il a promis à plus de 2500 personnes: “Nous allons baisser les prix et rendre l’Amérique abordable à nouveau!“.
Pour abaisser les prix, Donald Trump prévoit principalement une série de mesures protectionnistes et fiscales. Son plan inclut des tarifs élevés sur les biens importés, notamment un tarif global de 10 à 20 % sur tous les produits non américains et un tarif de 60 % sur ceux en provenance de Chine, afin de réduire la dépendance aux importations et encourager la production nationale. Il propose également des réductions d’impôts pour différentes classes économiques, ce qui vise à alléger les charges des ménages américains et renforcer le pouvoir d’achat. Cependant, ces propositions ont suscité des critiques, car elles pourraient également augmenter certains coûts pour les consommateurs.
Cette stratégie, bien qu’un peu néfaste pour des entrepreneurs vendant leurs produits français aux Etats-Unis, serait vraiment à reproduire si nous souhaitant retrouver notre force économique en Europe.