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Trump frappe fort : 100 % de droits de douane sur les films étrangers pour “sauver” Hollywood

Marine LegrosPar Marine Legroslundi, 05 maiMise à jour:lundi, 05 maiAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Le signe hollywoodien en Californie. Suite aux nouvelles mesures de taxation sur les films produits à l'étranger, l'industrie du cinéma américain risque de prendre de nombreux coups.
Le signe hollywoodien en Californie. Suite aux nouvelles mesures de taxation sur les films produits à l'étranger, l'industrie du cinéma américain risque de prendre de nombreux coups.
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Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche 27 avril 2025 qu’il lançait une procédure pour imposer des droits de douane de 100 % sur tous les films projetés aux États-Unis mais tournés à l’étranger. Cette mesure, dont la portée exacte reste encore floue, a été présentée comme une réponse directe à ce qu’il qualifie d’« abandon organisé de la production cinématographique américaine ».

Sur sa plateforme Truth Social, Trump a affirmé que « l’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement », en précisant que « Hollywood et de nombreuses autres régions des États-Unis sont détruites économiquement et culturellement par la délocalisation des tournages ». Selon lui, la concurrence des productions étrangères n’est pas naturelle : elle serait activement encouragée par des gouvernements étrangers à coups de subventions et d’incitations fiscales, attirant ainsi les producteurs américains hors des frontières.

Il déclare qu’il s’agit d’un danger plus large, et dit que ce phénomène représentait « une menace pour la sécurité nationale », tant pour les retombées économiques que pour l’influence culturelle. « Ce que nous voyons là, ce n’est pas seulement une compétition. C’est un effort coordonné de certains pays pour affaiblir l’influence américaine à travers le cinéma et pour manipuler les récits », a-t-il écrit. Il a par ailleurs ordonné au Département du Commerce et au Bureau du Représentant au Commerce (USTR) d’entamer immédiatement les démarches légales nécessaires pour appliquer cette mesure.

Une nouvelle étape dans la guerre commerciale de Trump

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les initiatives visant à taxer fortement les produits importés. Cette stratégie, déjà utilisée lors de son précédent mandat contre les produits technologiques et les matières premières en provenance de Chine, s’étend désormais au secteur culturel.

Début avril, les autorités chinoises ont indiqué vouloir réduire la part de films américains autorisés dans les salles de cinéma du pays, à cause de l’attitude “hostile” de Washington en matière commerciale. Or, la Chine représente le deuxième marché mondial pour le cinéma, juste derrière les États-Unis. Une baisse de l’exposition dans ce pays aura un impact considérable sur les recettes de nombreux studios américains.

Hollywood dépend depuis longtemps des marchés internationaux pour équilibrer ses budgets, souvent supérieurs à 100 millions de dollars par film. La décision de Trump est comme une escalade supplémentaire dans un bras de fer qui dépasse largement le domaine du divertissement.

Une industrie américaine en déclin structurel

Les données économiques confirment que l’industrie cinématographique américaine traverse une période difficile.

Les chiffres compilés par Ampere Analysis dévoilent que la production mondiale de films devrait atteindre 248 milliards de dollars en 2025. Pourtant, la part des États-Unis dans cette dépense est en recul constant. Rien qu’au deuxième trimestre 2024, les dépenses de production des grands studios américains ont baissé de 20 % par rapport à la même période en 2022. La région de Los Angeles, historiquement le cœur de l’industrie, a enregistré une chute de plus de 36 % des journées de tournage par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les raisons de cette dégradation sont liées à la concurrence étrangère, aux coûts de production élevés en Californie, aux grèves répétées des scénaristes et des acteurs, mais aussi des incertitudes quant aux modes de diffusion post-pandémie.

De plus en plus de productions choisissent d’établir leurs plateaux en Europe, notamment au Royaume-Uni, en Hongrie ou en Irlande car elles sont attirées par des crédits d’impôt avantageux et une main-d’œuvre qualifiée à des tarifs plus compétitifs.

Cette fuite des plateaux vers l’étranger inquiète jusqu’aux acteurs du secteur eux-mêmes. En mars dernier, plusieurs centaines de professionnels — producteurs, techniciens, réalisateurs, acteurs — ont adressé une lettre ouverte aux élus californiens pour demander un renforcement immédiat des incitations fiscales à tourner localement. Sans mesures fortes, préviennent-ils, la Californie pourrait perdre son statut de capitale mondiale du cinéma.

Un projet flou

La déclaration de Donald Trump ne s’accompagne pour l’instant d’aucun décret officiel ni de détails sur la méthode d’application. Il reste incertain si ces droits de douane concerneront uniquement les films projetés en salles ou s’ils s’étendront aux plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon Prime, dont de nombreux contenus sont tournés à l’étranger.

Autre zone d’ombre : la définition même de “film produit à l’étranger”. S’agit-il de films financés par des sociétés non-américaines ? De tournages effectués hors du territoire américain ? Ou encore de projets employant une majorité de personnel non-américain ? Ces éléments seront décisifs, tant pour les distributeurs que pour les plateformes de diffusion.

L’offre de films accessible aux consommateurs américains risque d’évoluer. Si elle est appliquée de manière stricte, cette nouvelle mesure pourrait limiter la diversité des films disponibles en salle et pousser les prix à la hausse. Certains craignent également des représailles commerciales de la part de pays partenaires, qui pourraient décider à leur tour de restreindre l’importation de contenus américains.

Une posture politique offensive, à un an de nouvelles élections

Le président semble vouloir capitaliser sur les frustrations économiques et identitaires de sa base électorale, en ciblant à la fois les “élites culturelles” de Hollywood et les gouvernements étrangers accusés de profiter du système mondial.

Il dit vouloir “refaire des films en Amérique”. Trump renoue donc avec son slogan fétiche “Make America Great Again”, en l’appliquant à l’un des secteurs les plus emblématiques du soft power américain. Il tente de se présenter à nouveau comme le défenseur de l’industrie nationale, contre des forces extérieures perçues comme prédatrices.

Cette posture peut séduire une partie de l’électorat,mais laisse perplexes de nombreux économistes et professionnels du secteur. Beaucoup rappellent que le cinéma est par nature un art international et que la coopération entre pays a longtemps été une richesse pour l’industrie — pas un danger.

cinéma films Hollywood Trump
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