Le Parisien MatinLe Parisien Matin
  • Home
  • Politique
  • Europe
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • Amériques
  • Économie
  • Technologie
  • Société
Facebook Twitter Instagram
Twitter LinkedIn
Le Parisien MatinLe Parisien Matin
mardi, 8 juillet Magazine
  • Home
  • Politique
  • Europe
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • Amériques
  • Économie
  • Technologie
  • Société
Le Parisien MatinLe Parisien Matin
Magazine
Amériques

Shiloh Hendrix : L’Amérique se redivise idéologiquement entre noirs et blancs

David SousaPar David Sousajeudi, 08 maiMise à jour:jeudi, 08 maiAucun commentaire5 Min Temps de lecture
Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Reddit Telegram Email
Un selfie de Shiloh Hendrix
Un selfie de Shiloh Hendrix
Partager
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

Le 1er mai dernier, une scène filmée dans un parc pour enfants du Minnesota a généré le buzz sur les réseaux sociaux américains.

On y voit une femme, Shiloh Hendrix, proférer une insulte raciale à l’encontre d’un jeune garçon noir qui aurait 5 ans (un fait qui est encore débattu).

À la stupeur du public, non seulement la femme ne semble éprouver aucun remords, mais la diffusion de cette vidéo ne l’a pas marginalisée comme on aurait pu s’y attendre dans un contexte où la société américaine se dit de plus en plus sensible aux questions de racisme.

Bien au contraire, cette séquence a suscité un élan de soutien massif. En quelques jours, une cagnotte lancée par Hendrix a dépassé les 700 000 dollars, une somme qui continue de croître à mesure que l’affaire se transforme en symbole pour une frange de l’opinion publique conservatrice.

Shiloh Hendrix est restée campée sur ses positions

Selon les premières informations, Shiloh Hendrix, originaire de Rochester dans l’État de New York, se trouvait dans un parc avec son fils. Elle affirme qu’un garçon noir aurait tenté de s’emparer d’un de leurs sacs. C’est alors qu’elle aurait utilisé un mot historiquement chargé d’une violence extrême envers les Afro-Américains.

Filmée par un passant, Sharmake Omar, un Somali-Américain, elle ne dément pas ses propos et les répète même avec insistance alors qu’il lui demande des explications. L’homme publie la vidéo sur internet. Elle devient rapidement virale.

Ce type de comportement aurait très probablement détruit la réputation de son auteur il y a encore quelques années. Mais cette fois-ci, le scénario ne suit pas la trajectoire habituelle. Très vite, une campagne de soutien s’organise autour d’Hendrix, portée principalement par des personnalités et groupes associés à la droite radicale américaine. Ils ne la défendent pas malgré ses propos, mais bien à cause de ceux-ci.

Une mobilisation militante autour de la provocation

Depuis plusieurs années, une partie significative de la population exprime un ressentiment profond vis-à-vis de ce qu’elle perçoit comme un déséquilibre dans la manière dont les faits divers sont médiatisés et traités en fonction de l’origine ethnique des personnes impliquées. Ce sentiment d’iniquité, attisé par des personnalités médiatiques influentes, trouve aujourd’hui dans l’affaire Hendrix une occasion de se cristalliser.

Un grand nombre de commentaires laissés sur sa page de collecte de fonds font référence à une autre affaire très médiatisée : celle de Karmelo Anthony, un lycéen noir accusé du meurtre d’un adolescent blanc, Austin Metcalf, lors d’une altercation sur une piste d’athlétisme au Texas. Les motivations exactes du crime demeurent floues, mais Anthony a réussi à rassembler plus de 500 000 dollars pour sa défense juridique. Le fait que sa famille ait ensuite acquis une maison et une voiture grâce à ces fonds a ulcéré une partie des américains, qui y voit un traitement de faveur lié à la couleur de peau du suspect.

C’est donc dans cette comparaison que se forge l’argumentaire de ceux qui soutiennent Hendrix. Pour eux, elle représente la figure inversée d’Anthony : une femme blanche insultant un enfant noir mais victime, selon eux, d’un système biaisé prêt à punir les Blancs pour des faits mineurs tandis que les personnes noires seraient excusées, voire récompensées, pour des crimes bien plus graves. L’hostilité croissante envers les minorités, les immigrants récents et les défenseurs de la justice sociale forme le socle idéologique de cette mobilisation.

L’homme ayant filmé la scène, Sharmake Omar, est par ailleurs un immigré arrivé récemment aux États-Unis et faisant l’objet d’une enquête pour pédophilie, un fait confirmé par des organisations de presse comme le Rochester Post Bulletin.

Hendrix est un modèle de “résistance” pour la droite radicale

L’attitude de Shiloh Hendrix tranche avec celle d’autres figures publiques éclaboussées par des scandales similaires : elle ne s’est pas excusée, n’a pas publié de lettre de repentance, rien. Ce refus de la contrition est interprété comme une forme de courage. Cela a même généré l’admiration du polémiste Matt Walsh, qui lui a consacré une émission entière pour la défendre.

Pour lui et d’autres figures du même courant, Hendrix incarne une forme de rejet du politiquement correct et de la “culture de l’annulation” appellée “cancel culture” en anglais où le public rejette publiquement des personnes jugées trop polarisantes.

Sur les réseaux sociaux, cet évènement est décrit comme une dynamique d’iversement du “politiquement correct” : donner de l’argent non pas pour soutenir une cause morale, mais pour approuver un acte jugé immoral afin de défier les normes dominantes. La rhétorique utilisée met en scène une opposition binaire entre un peuple blanc harcelé, victime silencieuse d’un système injuste, et des minorités perçues comme bénéficiaires d’un privilège moral.

Certains internautes l’ont même surnommée “Joan of Park” – Donc une Jeanne d’Arc de l’aire de jeux.

Du côté des autorités locales, les réactions sont plus prudentes. Les juristes sont partagés sur la possibilité d’une poursuite. La liberté d’expression garantie par la Constitution rendrait difficile une condamnation pour injure raciale, sauf si les propos peuvent être associés à une volonté de provoquer une réaction violente. Mais beaucoup estiment que la nature ciblée et agressive de l’insulte envers un enfant pourrait justifier une plainte.

Le bureau local de la NAACP, qui soutient la famille de l’enfant insulté, a annoncé son intention de suivre l’affaire de près et a déjà levé plus de 300 000 dollars pour aider les parents dans d’éventuelles démarches judiciaires.

Afro-Américains Austin Metcalf Racisme Sharmake Omar Shiloh Hendrix
Partager. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
Previous ArticleL’Italie, quatrième puissance exportatrice. Y a-t-il un modèle italien ?
Next Article Léon XIV : Pourquoi le nouveau pape Robert Francis Prevost a choisi de s’appeler ainsi?

Related Posts

Amériques

Trump fait passer un budget colossal : ce que ça change pour l’Amérique

samedi, 05 juillet
Amériques

Anna Wintour quitte la tête de Vogue après 37 ans

samedi, 28 juin
Amériques

Chili-Chine : une romance commerciale dans des eaux troubles

jeudi, 26 juin
Add A Comment

Leave A Reply Cancel Reply

Abonnez-vous à notre Bulletin

Directement dans votre boîte de réception ! Apprenez-en davantage dans notre politique de confidentialité

Vérifiez votre boîte de réception ou votre dossier spam pour confirmer votre abonnement.

À propos

Le Parisien Matin est une plateforme de contenu collaboratif, dédiée à fournir des perspectives variées sur des sujets d’actualité, de politique et de société. Nous travaillons avec un réseau de prestataires indépendants, spécialisés dans la rédaction, l’analyse, et les interviews.

Le Parisien Matin logo variation

Twitter LinkedIn
  • Code d’éthique et de Conduite
  • Réclamations & Corrections
  • Politique de Confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Politique Cookies
  • Nous Contacter
© 2025 Tous droits réservés Le Parisien Matin.

Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.