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Tenochtitlan ressurgit : voyage au cœur d’une cité mythique

Mégan KowalskiPar Mégan Kowalskidimanche, 30 marsMise à jour:dimanche, 30 marsAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Tenochtitlan, cité mythique, renaît grâce à la magie du numérique sous l'œil de Thomas Kole
Tenochtitlan, cité mythique, renaît grâce à la magie du numérique sous l'œil de Thomas Kole
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Tenochtitlan, la cité engloutie par l’histoire, reprend forme grâce à la magie de la 3D : une immersion unique dans le passé. Après un an et demi de recherches et de travail, Thomas Kole, un programmateur Néerlandais, a recréé en 3D la ville de México-Tenochtitlan, la capitale aztèque, telle qu’elle était à l’arrivée des Espagnols en 1519.

Chaque détail de Tenochtitlan a été minutieusement recréé. Divisée en quatre grandes sections, on y retrouvait au milieu le Templo Mayor (Grand Temple), elles-mêmes divisées en groupe de maisons.

La ville se distinguait par sa parfaite symétrie, chaque construction devant recevoir l’approbation du calmimilocatl, un fonctionnaire en charge de l’urbanisme. Tenochtitlan comptait entre 150 000 et 250 000 habitants. Agriculteurs, artistes, commerçants, guerriers et religieux cohabitaient au sein de la cité.

Une présentation de cette cité perdue

Tenochtitlan était l’une des plus grandes villes au monde à cette époque. Bâtie en 1325 sur une île du lac Texcoco, aujourd’hui en grande partie asséché, la ville se démarquait par sa grandeur et son urbanisme. On la connaît aujourd’hui sous le nom de México. À l’arrivée des conquistadors, accompagnés de 200 000 guerriers autochtones, Tenochtitlan fut détruite sur ordre d’Hernán Cortés. Les vestiges de la capitale aztèque sont alors minimes. Kole s’est donc demandé à quoi cette ville, construite à la main, ressemblait et a voulu la ramener à la vie de la manière la plus fidèle possible. Afin de présenter son travail, Thomas Kole a créé un site internet sur lequel nous pouvons comparer Tenochtitlan au début du XVIème siècle, grâce à la reconstruction 3D, avec des photos prises au drone par Andrés Semo Garcia, un photographe et vidéaste mexicain. En voici un exemple : 

Le lac et la végétation ont disparu, remplacés par une multitude de bâtiments, mais la ville conserve sa structure d’origine avec ses larges avenues rectilignes et ses blocs organisés. 

Après avoir minutieusement recréé cette ville disparue, Thomas Kole a voulu partager son travail avec le monde. Pour mieux comprendre les motivations et les défis derrière cette impressionnante reconstitution de Tenochtitlan, nous l’avons contacté pour une interview dans laquelle il nous révèle son processus créatif et la réception de son projet.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à recréer la ville de Tenochtitlan et pourquoi avoir choisi cette ville en particulier?

«  C’est tout d’abord ma curiosité qui m’a poussé à entreprendre ce projet. Quand j’ai commencé à lire sur le monde des indigènes en Amérique, Tenochtitlan s’est imposée pour des raisons évidentes telles que sa taille et sa beauté, mais je n’arrivais pas à me représenter cette ville dans mon esprit. De plus, les vestiges de cette ville sont rares, rendant difficile l’idée d’une Mexico entourée d’un lac, comme le racontent les récits, maintenant qu’elle est devenue moderne, aride et poussiéreuse. »

Quelles sources historiques avez-vous utilisées pour recréer la ville?

« Nous pouvons reconstituer la ville principalement à partir de quatre sources : les écrits de l’époque, des anciennes cartes, les sites archéologiques et les zones de la région qui conservent encore partiellement leur identité autochtone aujourd’hui. Xochimilco, et d’autres régions, conservent encore l’agencement emblématique de leurs chinampas. 

Les chinampas sont des îlots de terre cultivables créés sur des lacs ou marécages, utilisés par les Aztèques pour l’agriculture. »

Avez-vous pris des libertés artistiques pour combler les manques historiques?

« À chaque étape. En fin de compte, c’est une interprétation artistique. Mais j’ai essayé de combler les lacunes de la manière la plus honnête possible. »

Comment le public a réagi à votre travail, particulièrement au Mexique?

« Le projet a reçu un public bien plus large que prévu. Je connaissais l’importance de Tenochtitlan à México, mais en réalité, chaque citoyen se sent lié à cette histoire. La réponse a été positive, je dirais. Je pense que le fait que les images soient disponibles gratuitement y contribue, et les gens les utilisent où ils veulent. 

Je crois que cette histoire atteint une reconnaissance mondiale croissante, ce qui m’enthousiasme. Elle est souvent négligée. L’année dernière, l’exposition Mexica au Quai Branly a été un énorme succès. »

Vous avez fait une conférence à México l’année dernière, quelle a été votre expérience lors de votre visite?

« Nous étions bien sûr fous de joie. Nous avons donné plusieurs présentations avec mes compagnons Andrés et Rodrigo, et nous avons eu de superbes échanges avec le public. Ce fut un immense honneur pour nous tous, et un véritable temps fort du voyage. »

Avez-vous eu un retour de la part de la communauté académique?

« Pas vraiment. En fait, j’aimerais qu’on tatillonne mon travail! »

Pensez-vous recréer d’autres villes?

« J’adorerais, mais je dois penser à ma santé mentale. Cela m’a pris beaucoup de temps, et je l’ai fait en dehors du travail, pendant mon temps libre. Ça a été très amusant, mais si je devais refaire quelque chose de similaire, je devrais réfléchir plus à la gestion de mon temps. Ce que j’espère surtout, c’est pouvoir inspirer les autres à faire de même. »

México Mexique Quai Branly Tenochtitlan Thomas Kole
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