En septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux d’intérêt clés de 25 points de base, portant le taux de dépôt à 4,00 % et le taux de refinancement à 4,50 %. Il s’agissait de la 10e hausse consécutive en 14 mois, mais la BCE a signalé que cela pourrait être la dernière.
Prévisions pour la Première Réduction des Taux
Un récent sondage mené par Reuters du 12 au 19 octobre auprès de 85 économistes indique que personne n’anticipe une nouvelle hausse des taux d’intérêt. Cependant, le timing de la première réduction des taux reste incertain.
Inflation et Défis Économiques
Le gouverneur de la Banque centrale française, François Villeroy de Galhau, a réitéré son point de vue selon lequel la BCE devrait maintenir son taux d’intérêt clé à son niveau actuel, le plus élevé de ses presque 25 ans d’histoire, aussi longtemps que nécessaire.
L’inflation dans la zone euro a suivi une trajectoire à la baisse, mais en septembre, elle se situait toujours à 4,3 %, soit plus du double de l’objectif de 2,0 % de la BCE.
Le sondage conclut qu’il faudra attendre au moins le troisième trimestre de 2025 avant que l’inflation n’atteigne l’objectif. Les taux d’inflation prévus sont de 5,6 % pour cette année, de 2,7 % en 2024 et de 2,1 % en 2025.
Économie et Tensions Régionales
Le prix du pétrole a récemment augmenté en raison des préoccupations concernant la campagne militaire d’Israël à Gaza à la suite d’une attaque du groupe militant palestinien Hamas le 7 octobre. Il y a une crainte que cette situation ne s’aggrave en un conflit régional.
Bien que la zone euro, composée de 20 pays, soit censée éviter de justesse une récession, l’économie aurait stagné le dernier trimestre et devrait en faire autant au cours de celui-ci. L’augmentation de l’emprunt et des coûts de la vie pousse les consommateurs à resserrer leurs dépenses.
Melanie Debono, chez Pantheon Macroeconomics, a déclaré : “Pour le moment, les choses vont mal, il est donc très probable que nous réviserons tous nos prévisions à la baisse. Il n’y a vraiment pas grand-chose de positif pour la zone euro en ce moment.”
L’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, aurait probablement rétréci le dernier trimestre et s’attendrait à le faire de nouveau au cours des trimestres actuels et suivants, dépassant largement la définition technique d’une récession. En revanche, la France, deuxième plus grande économie du bloc, devrait connaître une croissance relativement robuste.