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Économie

Le commerce du café sous pression

Charlotte GlorieuxPar Charlotte Glorieuxmardi, 21 janvierMise à jour:mardi, 21 janvierAucun commentaire4 Min Temps de lecture
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Des grains de café dans une plantation d'Amérique du Sud
Des grains de café dans une plantation d'Amérique du Sud
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Avec un chiffre d’affaires estimé à 88 milliards de dollars en 2023, le marché du café représente 8 % du marché des boissons, toutes catégories confondues. D’après Statista, ce secteur devrait croître de 26 % d’ici 2028. Et pour cause : 2,3 millions de tasses de café sont consommées chaque minute dans le monde.

En Amérique du Sud, le réchauffement climatique pourrait réduire de 88 % les surfaces de production de café d’ici 2050. Ce constat alarmant résulte d’une étude menée en 2017 par des scientifiques du Cirad en France et du Smithsonian Tropical Research Institute au Panama.

En 2020, parmi les dix premiers pays producteurs, cinq étaient sud-américains. Dès lors, la chute de la production envisagée par les chercheurs mettrait en péril des millions d’exploitations locales.

Le marché du café, une chaîne de valeur déséquilibrée  

Le marché mondial du café repose sur une chaîne de valeur profondément déséquilibrée. Le  Cirad indique que sur les 11 millions d’hectares cultivés dans le monde, 70 % de la production provient  de petites exploitations familiales de moins de 5 hectares. Ces producteurs, pourtant essentiels à la  chaîne de production, reçoivent une part très faible de la valeur ajoutée du produit final. Plus inquiétant encore, le Ministère de la Transition Écologique décrète qu’en 20 ans, la part de valeur perçue  par les pays producteurs (producteurs, intermédiaires et négociants) a diminué de plus de  30%.  

Le Brésil, premier producteur mondial, fournit en moyenne 3 millions de tonnes de café par an (soit  40% de la production mondiale en 2022), suivi par le Vietnam avec 1,5 million de  tonnes, et la Colombie avec 43 000 tonnes.

Ce sont les géants de la torréfaction et de la  distribution qui monopolisent la majeure partie des bénéfices. Parmi les plus influents, on trouve Starbucks (24 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021), Nestlé (5,7 milliards de dollars de  chiffre d’affaires en 2022), Lavazza, Illy et Carte Noire. Mais les défis auxquels sont confrontés les producteurs ne sont pas qu’économiques. Les conditions  de travail dans les plantations de café sont souvent précaires, car marquées par des salaires  excessivement bas, l’absence de sécurité sociale, et dans certains cas, l’exploitation des enfants.  

La production de café est aussi l’ennemie de la cause environnementale.

La production de café est à l’origine d’une grande partie de la déforestation en Amérique Latine et  ce, en particulier, dans les régions tropicales. Selon le Ministère de la Transition Écologique,  l’Union européenne est responsable de 44 % de la déforestation liée à la production de café. On  estime ainsi que 7% de la déforestation importée par l’UE est due au café, soit presque autant que  pour le cacao.  

Avec 11 millions d’hectares de plantations dans plus de 50 pays tropicaux, la pression sur les  écosystèmes est considérable. Paradoxalement, en contribuant au réchauffement climatique, la production de café compromet ses  propres conditions de culture. Les experts estiment que la hausse des températures  et la disparition des abeilles pollinisatrices affecteront sévèrement les rendements des plantations. Les pays d’Amérique centrale, comme le Nicaragua, le Honduras et le Venezuela, sont particulièrement vulnérables à ces changements.

La hausse des températures et les  conditions météorologiques extrêmes menacent les cultures, notamment celles du caféier Arabica  (55% des productions mondiales de café), très sensible aux variations climatiques. La  culture en monoculture intensive, sans rotation des cultures, appauvrit également les sols  en minéraux essentiels, rendant la terre moins fertile au fil des années. L’usage excessif de  pesticides et de fertilisants chimiques menace la biodiversité des sols et contamine les nappes  phréatiques. Ces pratiques d’agriculture intensive ne permettent pas la régénération naturelle du sol,  ce qui entraîne des phénomènes d’érosion et une perte de la qualité des terres agricoles.  

Cette production nécessite une quantité importante d’eau, que ce soit pour  l’irrigation des plantations ou pour le traitement des grains de café. On estime que la production  d’un kilogramme nécessite environ 140 litres d’eau. Dans certaines régions d’Amérique du  Sud où l’eau est particulièrement rare, la surproduction peut entraîner des problèmes de  stress hydrique.  

Arabica café déforestation écologie
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