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Une trêve pascale annoncée par Poutine alors que les offensives continuent

Andrei MirceanuPar Andrei Mirceanudimanche, 20 avrilMise à jour:dimanche, 20 avrilAucun commentaire6 Min Temps de lecture
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Vladimir Poutine à Pâques il y a deux ans. Cette année,la trêve pascale promise n'a pas été honorée selon l'Ukraine ©Barrons
Vladimir Poutine à Pâques il y a deux ans. Cette année,la trêve pascale promise n'a pas été honorée selon l'Ukraine ©Barrons
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Le président russe Vladimir Poutine a annoncé une courte pause dans les combats avec l’Ukraine à l’occasion des fêtes de Pâques orthodoxes. Cette annonce a immédiatement été mise en doute par les autorités ukrainiennes, qui affirment que les tirs et les attaques de l’armée russe n’ont pas cessé.

Une trêve pascale visiblement peu respectée

La déclaration de Poutine indiquait que les forces armées russes cesseraient toute offensive entre le samedi à 18 heures, heure de Moscou, et le lundi à minuit. Il a précisé que ce geste permettrait d’évaluer la volonté réelle de Kyiv de s’orienter vers une suspension des combats. « Nous supposons que la partie ukrainienne fera de même », a-t-il ajouté.

Mais quelques heures seulement après cette annonce, la trêve pascale a été remise en question : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les troupes russes continuaient leurs offensives sur plusieurs zones du front. Il dit que l’armée ukrainienne a constaté des attaques soutenues et des tirs d’artillerie, y compris après l’entrée en vigueur de la prétendue trêve.

Dans un discours diffusé samedi soir, Zelensky a réagi en ces termes : « Si la Russie veut vraiment cesser toute attaque, l’Ukraine adoptera la même position. Mais une véritable suspension des hostilités ne peut pas se réduire à une poignée d’heures. Trente heures, c’est suffisant pour faire parler les médias, pas pour construire la confiance. » Il a alors remis sur le tapis l’appel de son pays à une suspension des combats pendant 30 jours, une proposition formulée le mois dernier par les États-Unis et restée sans réponse concrète de la part de Moscou.

Dimanche matin, les autorités ukrainiennes ont indiqué que 387 frappes russes avaient été recensées entre samedi soir et minuit. Dix-neuf offensives terrestres ont également été enregistrées. D’après Zelensky, les forces russes tentent de donner l’impression que les armes se sont tues, mais poursuivent des manœuvres dans plusieurs zones, notamment dans les régions de l’est du pays, où les affrontements n’ont jamais véritablement cessé depuis l’invasion déclenchée en février 2022.

Bombardements, drones et frappes continues

À Kherson, une ville déjà très exposée depuis de longs mois, les autorités locales ont signalé qu’un immeuble du district de Dniprovskyi avait été la cible de drones russes. Un incendie s’est déclaré à la suite de cette attaque. Les villages d’Urozhayne et de Stanislav ont également été touchés par des frappes de drones. « Les tirs continuent et les civils sont encore pris pour cible », a déclaré Oleksandr Prokoudine, responsable de l’administration militaire régionale. « Une nouvelle preuve que la Russie n’accorde aucun respect à cette période religieuse », a-t-il ajouté.

Des sirènes d’alerte aérienne ont retenti à Kyiv et dans d’autres régions peu après l’annonce de Poutine. Pourtant, selon l’armée de l’air ukrainienne, aucun missile ni avion n’a été détecté depuis samedi soir vers 22 heures.

À 19 heures dimanche, Andrii Kovalenko, directeur du Centre ukrainien de lutte contre la désinformation, a affirmé sur Telegram que « les Russes continuent de tirer dans toutes les directions ». Des soldats ukrainiens situés en première ligne ont confirmé à des journalistes étrangers qu’ils n’avaient constaté aucune accalmie.

À Koursk et Belgorod, où les forces ukrainiennes ont mené plusieurs incursions depuis l’année dernière, des échanges de tirs ont été signalés. Le ministère russe de la Défense a d’ailleurs dit samedi que ses troupes avaient récemment repoussé les forces ukrainiennes dans la région de Koursk.

Sur d’autres segments du front, notamment autour de Toretsk, Kupiansk, Lyman et Kurakhove, les deux armées continuent de s’affronter.

L’Institut américain pour l’étude de la guerre explique que la ligne de contact n’a presque pas bougé depuis près de trois ans, mais certains points connaissent des avancées locales, parfois suivies de replis. Les affrontements sont désormais marqués par une lente usure, où aucun camp ne parvient à imposer une victoire claire.

Le président Zelensky a rappelé que l’Ukraine avait déjà refusé une proposition similaire de trêve temporaire au moment de Noël orthodoxe en janvier 2023. À l’époque, les autorités ukrainiennes soupçonnaient la Russie de vouloir utiliser cette pause pour déplacer des troupes ou renforcer ses positions sans réelle intention de cesser les combats.

Les deux camps ont procédé samedi à l’un des échanges de prisonniers les plus importants depuis le début de la guerre. Kyiv a récupéré 277 soldats ukrainiens, selon un communiqué du président Zelensky. De son côté, Moscou a indiqué avoir obtenu la libération de 246 militaires russes, et a précisé que 31 soldats ukrainiens blessés avaient été échangés contre 15 soldats russes également blessés. Cet échange, comme plusieurs précédents, a été facilité par les Émirats arabes unis.

Des Fêtes pascales sans message de paix

Vladimir Poutine a assisté à une messe orthodoxe à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, aux côtés du maire de la ville, Sergueï Sobianine. Il y a été vu une bougie rouge à la main, se signant à plusieurs reprises pendant la cérémonie dirigée par le patriarche Kirill, figure religieuse étroitement liée au Kremlin et défenseur public de l’offensive militaire en Ukraine.

De son côté, le président Zelensky a prononcé un discours solennel depuis Kyiv, appelant les Ukrainiens à ne pas se décourager. « Le mal peut avoir son heure, mais Dieu aura son jour », a-t-il déclaré. Il a exprimé le souhait que cette journée arrive bientôt, celle où les familles pourront à nouveau se réunir autour d’une même table, dans un pays en paix.

Andrii Sybiha, vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien, a partagé dimanche sa défiance quant aux véritables intentions du Kremlin : « Malheureusement, les paroles de Vladimir Poutine n’ont souvent aucun lien avec ses décisions militaires. La proposition américaine pour une cessation complète et sans condition des combats pendant 30 jours est sur la table depuis le mois de mars. La Russie peut l’accepter à tout moment. »

À Washington, le secrétaire d’État Marco Rubio a indiqué vendredi que les États-Unis pourraient renoncer prochainement à leurs efforts diplomatiques si aucune avancée significative n’était observée. La Maison Blanche considère que Moscou utilise les appels à la paix de manière stratégique, sans volonté réelle d’arrêter l’offensive.

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